« Même les étoiles s’éteignent un jour : soyons humble dans la vie. » Franck Ntasamara.
Je constate avec regret, en dépit du potentiel intellectuel de notre frère Mr Cellou Dalein Diallo, cet ancien haut fonctionnaire de l’administration Guinéenne converti en politicien, une sorte de résistance opiniâtre qui rime avec une obstination incontrôlée et malheureusement dommageable à l’équilibre social en Guinée.
Les élections sont terminées, Mr Cellou Dalein Diallo, persistant dans son monde, resurgit avec une opiniâtre perception surtout déformée, qu’il reste toujours le virtuel vainqueur des élections présidentielles du 18 octobre 2020 !
La dépendance obsessionnelle obstinante, est un fait dommageable et surtout contraire aux principes de fonctionnement de la République.
A présent, l’investiture vient de s’achever dans l’apaisement et, honorablement, beaucoup de personnalités africaines et internationales ont signé leur présence à ce meeting de l’histoire.
Ce qui dénote bien évidemment que la solennité et la rationalité de l’évènement étaient en synergie avec la raison.
Jouissons donc des belles vertus de la vie au lieu de vouloir refaire recurremment le monde.
Pourquoi cette obstination démesurée chez cet ancien haut cadre considéré par le passé comme modéré, courtois au dire de ceux qui l’ont côtoyé ?
Dans cette question, il ne s’agira pas du diagnostic des tenants et aboutissants de sa gestion de l’affaire publique avant son engagement comme politicien.
Il s’agira pour nous d’essayer de comprendre les indices prémonitoires de cette volonté opiniâtre de s’affirmer sans justification rationnelle.
1-Schématiquement quelques constats :
-L’environnement politicien :
L’écosystème politique du parti de Mr Cellou Dalein, un véritable couteau à double tranchant !
Des erreurs de casting se traduisant par des manifestations à répétition, nocives les unes que les autres pour la société, pour l’économie guinéenne en raison du climat de déséquilibre sociétal généré, en dysharmonie complète avec l’ambition affichée des investisseurs.
La récurrence du syndrome de paix armée, une véritable vermine sociale retentissante.
Mr Cellou Dalein en immersion dans cet environnement politicien endurci dans l’obstination durant des années, n’a jamais accepté en dépit de la rationalité des évènements, sa défaite depuis 2010.
Après un cafouillage monstrueux du premier tour en 2010 lui attribuant virtuellement plus de 40 %, il a été battu au second tour par le Président Alpha Condé.
On refait l’histoire en 2015, deuxième victoire du Président Alpha Condé.
Le 18 octobre dernier, pendant que tous les observateurs sont quasi certains de la victoire du Président Alpha Condé, une nouvelle stratégie a été expérimentée en connivence avec d’autres personnalités extra guinéennes mêlées à cette diversion.
Il s’agissait de créer un trouble retentissant pendant que le décompte des voix venait de démarrer.
Comme dit l’autre : « l’ivresse est à l’esprit serein ce que l’ivraie est au bon grain. »
Dans cette fièvre incontrôlée de l’environnement socio politique, la récurrence est considérée injustement comme la panacée à une victoire certaine.
-La quête avec obstination d’une victoire quel que soit le prix même le plus déraisonnable :
Le désire d’être Président est un choix libre à la portée de tout citoyen qui remplit les critères règlementaires liés à cette candidature.
Personne n’est indispensable et d’ailleurs le cimetière est plein d’indispensables.
En dépit de ce qui peut nous arriver sur terre, il est absolument essentiel dans notre raison d’exister, que nous soyons en symbiose avec l’humilité et la raison, et non convecteurs de la vermine à enflammer la toile de notre écosystème socio politique.
Il n’y a pas de tour à faire valoir en démocratie, le vox dei vox populi reste la norme insécable.
Evidemment, le risque zéro n’existe pas, même dans les pays les plus avancés.
Dans cette compétition politique pour le sacre, la courtoisie et modestie sont des valeurs essentielles d’une société qui se veut respectueuse.
-L’inefficacité avérée d’une méthodologie politique.
La politique, c’est comme les équations à résoudre en mathématique, lorsque la méthodologie est mauvaise, le résultat est forcément mauvais.
Je suis d’accord avec Mr Bah Oury qu’il n’y a aucune honte à se poser des questions pour penser à changer profondément ce qui ne va pas dans le fonctionnement d’un parti politique.
Y persévérer obstinément sans se poser de bonne question, revient à construire l’impasse de la défaite.
Comme dit l’autre, « qui s’obstine à écouter déraisonnablement son cœur, finira tôt ou tard par la raison. »
2-Savoir être un bon perdant comme dit le Docteur Ousmane Kaba.
L’humilité n’est pas un délit mais une vraie vertu qui encense notre existence avec honneur dans le respect des autres.
Au meeting de l’investiture, au côté de ces chaleureuses délégations de suite présidentielle et d’autres personnalités internationales, les opposants étaient en grand nombre.
Cela prouve à suffisance que l’emphase, la violence à tout prix, c’est l’échec infligé à notre propre conscience.
Une personnalité présente parmi beaucoup d’autres, en l’occurrence le Docteur Ousmane Kaba, au cursus post universitaire de densité remarquable, encensé par une expérience professionnelle appréciable à sa juste valeur, a pris part à l’investiture avec bon cœur.
C’est bien la preuve du bon sens et de la charité de l’intelligence.
Beaucoup d’autres opposants appartenant au cercle des personnes de culture étaient aussi présents.
Peut-on qualifier la présence de toutes ces personnalités de l’opposition à l’investiture voir même les suites présidentielles de paranormale ? Comme l’affirme Mr Cellou Dalein.
Absolument pas !
Leur crime est d’avoir choisi humblement par honneur et par humilité, la voie de la paix, le chemin de la renaissance d’une Guinée plurielle plus forte et dans le respect de la diversité d’opinion de chacun.
Il faut savoir être un bon perdant, et la victoire du bon gagnant est une vertu dévolue au peuple, le vrai élu.
En dépit de ce climat obstinant, j’invite mon frère Cellou Dalein à choisir l’humilité, l’honneur dans le respect de l’autre, et surtout qu’il sache que dans l’obstination à tout vent, l’intelligence et la pensée positive se meurent.
Docteur Solian Konaté
Praticien Hospitalier France