C’est un Kerfala Person Camara (KPC) visiblement très remonté qui s’est prononcé, ce vendredi 21 décembre, sur la gestion faite à la Ligue guinéenne de football professionnel (LGFP). Face à des hommes de médias, le président du Hafia FC a tiré à boulets rouges sur l’organe de gestion des clubs guinéens. Structure de laquelle il a d’ailleurs démissionné.
« La ligue est une coquille vide. Vous ne pouvez pas dire que la ligue est une structure qui décide du développement du football guinéen aujourd’hui, alors que ce n’est pas eux qui choisissent les arbitres. Ce n’est pas eux qui choisissent un certain nombre de choses », a déclaré KPC, à l’entame de ses propos.
Plus loin, le PDG du groupe GUICOPRES s’est penché sur le cas spécifique des licences qui l’a poussé à rendre le tablier au sein de la LGFP.
J’ai demandé que la licence soit remise par la fédération à la ligue
« J’ai demandé, dit-il, que la licence soit remise par la fédération à la ligue. Donc, la fédération met quelque chose sur la licence, comme quoi nous avons donné telle quantité de licences à la ligue à remettre aux différents clubs. Que ce soient les clubs de la Ligue 2 ou Ligue 1 ».
Et de poursuivre : « La ligue, qui gère les clubs, met aussi un cachet sur ces licences et remet à chacun des clubs. Ainsi, on est assuré de l’équité dans le partage du nombre de licences par club. Ces clubs mettent les informations individuelles des joueurs licenciés et retournent à la ligue. Après vérification, la ligue retourne à son tour ces licences à la fédération qui, également, revérifie si les licences quelle avait remises au départ sont les mêmes qui sont retournées. En terme de nombre et de qualité ».
Selon le président du club triple champion d’Afrique, cette procédure qu’il a proposée a été, malheureusement, mal comprise par certains de ses collaborateurs.
« Ils l’ont interprétée pour dire que moi je veux jouer le rôle de la Fédé et que la CAF n’interdit pas. Non. C’est parce que des rumeurs couraient que quand les autres clubs avaient 33 ou 35 licences, d’autres avaient 50 ou 70 licences. C’était une façon de créer la clarté dans la gestion de la chose commune », a-t-il déploré.
Je n’apprécie pas, je n’aime pas ce qui se passe
Pour tout dire: « Je n’apprécie pas, je n’aime pas ce qui se passe. Je veux que la ligue soit indépendante, les statuts soient modifiés par tous les gens qui doivent décider cela, pour que qu’on donne un pouvoir à la Ligue professionnelle de football, comme ça se fait un peu partout ailleurs. La fédération est l’organe dirigeant du football guinéen ; je n’en disconviens pas. Mais je veux que la ligue ait le pouvoir de sanctionner un arbitre, de participer au choix des arbitres. Et que ces mêmes arbitres-là aussi soient mis dans des conditions qui leur permettent de décider sereinement, et qu’ils n’aient pas besoin de se faire corrompre par Paul ou Pierre ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com