Pendant que la matérialisation du « Gouverner autrement » d’Alpha Condé est attendue comme le repas du crépuscule pendant le Ramadan, nous observateurs guinéens, avons envie de savoir comment l’ancien chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG qui s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre 2020, compte mener la vie d’après-échec, comment compte-t-il « exister autrement ».
Le soir du 30 décembre 2020, Cellou Dalein est bloqué à l’aéroport international de Conakry-Gbessia, alors qu’il se rendait à Bamako, dans le but de prendre part aux obsèques de Soumaïla Cissé, ancien chef de file de l’opposition malienne, décédé ce mois de décembre. Il est donc empêché de rendre un dernier hommage à « son ami ». Dommage !
C’est bien dommage pour Cellou, qui aurait pu profiter pour respirer un autre air, voir de nouveaux visages, amoindrir les pressions venant de diverses sources. Malheureusement le régime de Conakry l’en a empêché.
Cellou doit donc se conformer à ce que lui offre la nature. Le forcing pour Sékoutouréyah n’a pas marché. L’auto proclamation a aussi accouché d’une minuscule souris. Les manifestations de l’ANAD (sa coalition électorale) pour dit-on revendiquer a victoire, n’ont jamais prospéré. On peut clairement dire qu’au-delà de la lassitude de ceux qui manifestent, il est clairement établi que la dernière présidentielle est classée dans les annales.
Il faut en effet se rendre à l’évidence qu’Alpha Condé a réussi son coup. Qu’il est le chef de l’Etat, qui a été officiellement installé dans ses fonctions. Etre à l’opposé de tout ceci à la sortie d’une élection, c’est une pilule difficile à avaler.
Pendant ce temps, Dalein reste pour le moment à Conakry, accorde des interviews à quelques médias locaux et fait profil bas en attendant soit l’évolution du dossier d’octobre (déjà classée par la plus haute cour de justice du pays) soit la prochaine présidentielle en Guinée.
Alpha ❸
