Restés gratuits depuis plusieurs mois, à cause des mesures d’allégement impulsées par le gouvernement, les bus de transport public de la société Albayrak sont de nouveau payant.
Au cours d’un trajet effectué dans l’un de ces moyens de transport, ce mardi, nous avons recueilli l’avis de quelques citoyens qui semblent s’être fait à la chose.
Pour la gérante de ce bus qui a requis l’anonymat, les choses n’ont pas été faciles pour faire revenir les citoyens à la raison. « Ça n’a pas été facile. La population était habituée à la gratuité. D’autres disent que nous sommes des voleurs. Que le gouvernement n’a pas encore lancé (ndlr : l’avis) ; que pour que la gratuité s’arrête, il faut qu’on annonce à la télévision ou à la radio. Mais nous avons essayé de les sensibiliser. Maintenant là, ça va mieux. Les gens ont compris », a-t-elle expliqué.
Puis, notre interlocutrice nous fait savoir que « la vente a commencé depuis le 1er décembre, pour un temps, parce que le salaire a retardé. Les gens ont dit qu’ils n’ont pas entendu ça à la radio. Quand le ministère a entendu ça, ils ont dit d’arrêter toute vente. On a recommencé la gratuité. Donc, ils ont lancé les communiqués pour informer qu’à partir du 1er janvier, on va commencer à payer les tickets ».
Pour Zakaria Diassy, usager du bus : «Ce n’est pas une surprise. Parce que dès le commencement, ils avaient bien parlé de cela. Nous, on remercie le gouvernement. Après, c’est eux qui savent si la maladie va continuer ou pas. Mais pour nous, les citoyens, il n’y a pas de problèmes. Nous sommes derrière eux », a-t-il affirmé.
Même chose chez Sylla Yamoussa, qui s’est tout de même étonné que l’information ne soit pas passée dans les médias. « Depuis l’arrivée de coronavirus, on nous a dit que l’électricité, l’eau, le bus et le train sont gratuits jusqu’au mois de décembre. Mais ils avaient donné l’information à la télé et à la radio. Mais cette fois-ci, ils n’ont pas donné l’information. Nous avons été surpris. Normalement, l’information aurait dû passer», a-t-il relevé.
A rappeler que lors d’une conférence de presse, le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, avait annoncé l’arrêt de la gratuité des services sociaux, tels que l’eau, l’électricité et le transport.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com