Censure

Patrimoine/ A la découverte du musée des esclaves de Boké

Perché au-dessus du bras de mer Rio Nunez, le musée préfectoral de Boké, bien qu’en piteux état, regorge en son sein d’inestimables trésors du patrimoine guinéen.

Au delà de son état poussiéreux, ce temple dont l’édifice principal a été construit au temps colonial (1878), est un véritable témoin de l’ère de la traite négrière, au moment où la Guinée était encore appelée « Les rivières du Sud ».

Le génie serpent Basonyi des Baga; le masque Tambaninguo ; les différentes formes du Nimba et le Kê kôrôba, le détecteur mystique Koromi, un trône royal, sont entre autres objets de la culture guinéenne qu’on peut y contempler.

Sous la bâtisse principale qui a deux niveaux, il y a des pièces souterraines où étaient conduits et entassés les esclaves, avant qu’ils n’empruntent « la route des esclaves», qui s’étend sur des kilomètres et abouti sur le Rio nunez, pour le voyage sans retour.

Dans la cour du musée, une stèle, rappelle le passage de l’explorateur français René Caillé, en 1827, en route vers Tombouctou la mystérieuse.

Trois autres bâtiments de construction récente en leur sein préservent les masques et histoires des peuples autochtones de Boké, à savoir : les Labdoumas, Bagas et Mikiforè.

Important pour la mémoire collective, ce musée lourd en histoire est en piteux état. D’après l’ébéniste qui s’occupe des lieux, des rénovations sont faites par moments, grâce à l’apport de personnes de bonne volonté.

Si rien n’est fait, ce témoin du passé si important risque de sombrer dans l’oubli, enlevant ainsi aux futures générations l’opportunité de connaître leur histoire.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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