Ce lundi 18 janvier 2021, Mamadi Condé alias Madic 100 frontière, était à la barre au tribunal de première instance de Dixinn. Ce militant de l’UFDG, parti de Cellou Dalein Diallo, est poursuivi pour des faits de « téléchargement, diffusion des messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menace, violence et injure par le biais d’un système informatique ».
Devant le tribunal, Madic 100 frontière, a présenté des excuses au peuple de Guinée et au président de la République avant d’accuser son propre camp qui selon lui est à la base de son arrestation.
« Je ne reconnais pas les faits qu’on me reproche. J’ai fait beaucoup de vidéos dans l’intention de conscientiser le peuple. J’ai fait ces vidéos, juste pour donner mon opinion sur un combat que je mène depuis le Canada. Mais le mot racisme, je ne reconnais pas parce que je n’ai jamais tenu des propos racistes », a expliqué le jeune internaute.
« Je demande pardon au président de la République à qui je vais écrire personnellement pour demander pardon. Et je demande pardon à tout Guinéen qui a été vexé par mes propos. Durant les deux mois que j’ai passés en détention, j’ai fait une prise de conscience. Mon cas va changer maintenant. Quand je vais reprendre à faire les vidéos, je ne vais plus reprendre les mêmes erreurs. Le système que je vais combattre se trouve partout dans l’opposition, dans la société civile. C’est quelqu’un de mon équipe qui m’a livré à l’État. Je vais dire au président que son neveu a fait une erreur, je le reconnais, il ne mérite pas ça. Il faut qu’il me pardonne », a renchéri Modic 100 frontière.
Par ailleurs, Mamadi Condé a raconté à la barre son séjour à la direction nationale de la police judiciaire (DPJ) notamment avec le Général Ansoumane Baffoé Camara.
« Quand le général Baffoé m’a rencontré à la DPJ, il m’a posé trois questions. Comment j’ai fait pour rentrer en Guinée ? Comment j’ai fait pour quitter chez Cellou Dalein Diallo étant donné que le domicile de ce dernier était barricadé ? Et il a aussi demandé pourquoi je me suis attaqué à lui ? Et j’ai demandé pardon. Je n’ai pas de bons souvenirs dans la politique. Sous Conté, ma famille qui est une famille RPG a subi l’oppression qui a coûté la vie à ma jeune sœur », a-t-il expliqué.
Après des débats, la suite du procès a été renvoyée pour lundi prochain par le tribunal.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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