Censure

Les frustrés du RPG veulent rencontrer Alpha Condé pour « laver le linge sale en famille », sinon…

Dans un mémorandum rendu public ce vendredi 12 février à la maison de la presse de Conakry, le collectif des frustrés du RPG, avec le slogan, « je suis RPC, on m’a oublié » a fait part de son désir à être reconnu et rencontré par le président de la République, Alpha Condé.

Ces « frustrés » à travers ce mémorandum lu par leur coordinateur national,  Ibrahima 4 Doumbouya, ont regretté des faits  tels que  «  l’indifférence des autorités de l’Etat issues de notre parti face aux problèmes socio-économiques et professionnels qui rongent les militants à la base ;  l’abandon systématique des militants à la base qui végètent dans l’extrême pauvreté, sans aucune assistance de quelques nature que ce soit ; le refus de secourir les victimes et les enfants des victimes du parti qui ont été assassinés, licenciés, rétrogradés pendant la période de la conquête du pouvoir… »

Leur collectif vise « à fédérer toutes les fractions des dissidents et de frustrés du parti autour d’un idéal de concertation pour faire comprendre au président de la République, président du RPG et l’ensemble des responsables du parti, les maux dont souffrent des militants à la base, afin de faire taire tous ces mécontentements et désamours ; signaux d’effondrement de toute grande formation politique. »

Et de signaler aussi que : « dix ans après l’accession au pouvoir de ce troisième parti politique qui a connu plus de périples sur son chemin dans l’histoire démocratique du continent africain, comme nous le précise souvent le PRAC lui-même ; les rpgistes restent les plus misérables et ridicules en Guinée et ailleurs ».

A cet effet, ils revendiquent 12 points, dont six qu’ils ont mis à la disposition de la presse. « La formation des jeunes du parti, pour pouvoir pérenniser le parti même après Alpha Condé ; le recensement de ceux qui ont été licenciés, qui ont été humiliés, qui souffrent aujourd’hui. Nous voulons que le parti les prenne en charge dans le programme d’ANIES, les vieilles personnes qui sont presqu’invalides ; le recensement des victimes, ceux qui sont décédés lors des manifestations politiques à la conquête du pouvoir afin d’honorer leur mémoire en organisant chaque année même si c’est organiser en leur mémoire une cérémonie de lecture du saint coran; la construction des sièges à l’intérieur du pays pour la continuation des activités politiques dont nous sommes issus ; la concertation permanente, nous voulons que les membres du collectif des frustrés soient acceptés au niveau de toutes les structures du parti politique, à commencer par le bureau politique national jusqu’au niveau des sous-sections  pour qu’on soit imprégné des activités qui s’y passent et que nous soyons des rabatteurs des informations ; établir un contact permanent entre le collectif des frustrés et la présidence de la République, éviter que des personnes interposées ne déforment les informations qui sont recueillis à la base…. », a cité Sayon Amara Condé, rapporteur du collectif.

Enfin, « pour taire ces désenchantements, nous invitons monsieur la président de la République de bien vouloir nous accorder une rencontre de tête à tête pour qu’en toute franchise, nous puissions laver le linge sale en famille, sans laquelle concertation les militants que nous sommes ne se retrouveront plus dans son programme de société qui a cependant suscité en nous plein d’espoirs. Car 30 ans n’est pas 30 jours ».

Cette conférence de presse a été l’occasion pour plusieurs femmes se disant  militantes des premières heures, de faire des témoignages et de solliciter la reconnaissance du président de la République. 

dav

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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