En prélude à la prochaine campagne d’interruption de la circulation et de la transmission du poliovirus dérivé de la souche vaccinale type 2 dans les 20 districts sanitaires, prévue du 26 février au 01 mars 2021, le Programme élargi de vaccination (PEV), en collaboration avec le ministère de la Santé et les partenaires (OMS et UNICEF), a animé une conférence de presse à la Maison de la presse, ce mercredi 24 février.
Cette campagne qui cible les enfants de 0 à 59 mois, vise à protéger les personnes les plus vulnérables et les plus exposées aux maladies évitables par la vaccination.
Prenant la parole, Dr Samah Youmbouno, coordonnatrice adjointe du PEV, a souligné qu’ « en dépit de la célébration de l’éradication de la poliomyélite virus sauvage, il a été récemment retrouvé en Guinée et dans certains pays de l’Afrique (Mali, Côte d’ivoire, Burkina, Libéria, Togo, Ghana…), le poliovirus circulant déviré d’une souche vaccinale due à une faible immunisation collective des enfants, dans les 16 pays de la région. En Guinée, la flambée a été notifiée en juillet 2020 dans 18 districts sanitaires ».
« C’est depuis cette annonce, dit-elle, que le ministère de la Santé, avec l’appui de ses partenaires traditionnels, organise de 26 février au 1er mars 2021, le premier passage de la campagne de riposte dans le bloc 2, en vue d’endiguer la circulation du virus dérivé ».
Plus loin, Dr S. Youmbouno a précisé qu’à date, « il y a eu 43 enfants qui ont été infectés par ce virus. 43 enfants qui ne vont certainement plus marcher à cause de la non vaccination de nos enfants, alors que deux gouttes de vaccin seulement pouvaient suffire pour éviter à ces enfants d’être handicapés à vie ». Puis de souligner que ce premier passage de vaccination concerne 20 districts sanitaires des régions de Conakry, Boké, Kindia, Mamou et Labé.
De son coté, Dr. Bachir Kanté, conseiller chargé de mission au ministère de la Santé, a rappelé que les activités de cette campagne de vaccination ont commencé depuis l’année dernière et elles se tiennent en continu.
Selon lui, « par rapport à la lutte contre la poliomyélite, la Guinée a eu plusieurs tours de vaccination au sein du pays, mais ces tours-là persistent encore. Au niveau de la sous-région, il faudrait quand même l’un des pays sur lesquels on peut compter pour que cette éradication soit réelle et permanente. Parce que tant qu’il y en aura dans un pays, il est clair que les pays limitrophes seront aussi susceptibles d’en avoir. Mais si on pouvait avoir des résultats positifs dans les meilleurs délais, ceci servirait non seulement pour le pays, pour nos enfants et pour ce qui va avec ».
Les partenaires, quant à eux, ont rassuré de leur soutien à la Guinée, jusqu’à l’éradication totale de cette maladie.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com