Le procès des présumés coupables de l’assassinat d’Elhaj Abdourahmane Diallo dit « Elhadj Doura », s’est ouvert ouvert au tribunal de première instance de Dixinn, ce lundi 29 mars. La victime est l’opérateur économique Kidnappé en décembre 2019, séquestré, mort dans les mains de ses ravisseurs, un mois plus tard (janvier 2020).
Cette première audience a été consacrée à l’identification des accusés; la notification des chefs d’accusation; la lecture de l’arrêt de renvoi pour certains et l’ordonnance de renvoi pour d’autres. Par la suite, le juge a renvoyé l’affaire au 12 avril prochain pour l’ouverture des débats.
Au total, 20 prévenus dont une femme étaient présents dans la salle d’audience. Ils sont Guinéens, Nigérians, Maliens et Léonais dans le box des accusés. Parmi eux, certains ont reconnu en partie les faits qui leur sont reprochés. D’autres par contre les ont niés en bloc.
Il faut également noter que les accusés dans cette affaire exercent diverses professions (commerçant, chauffeur, marabout, policier, militaires relevant du bataillon de la sécurité présidentielle).
Une situation qui, selon Me. Faya Gabriel Kamano, un des avocats de la partie civile, doit être prise très au sérieux : « On ne peut pas, dit-il, imaginer que des militaires à ce niveau de corps d’élite se mêlent à des bandits pour enlever une personne, la séquestrer jusqu’à ce que mort s’en suive. »
Il a, par ailleurs, fait savoir que : « la famille (d’Elhadj Doura) continue de pleurer leur papa, leur époux mais néanmoins elle est contente que le procès s’ouvre aujourd’hui après plusieurs tentatives d’essais de programmation.»
Dans cette affaire, certains prévenus sont assistés par des avocats commis d’office par des organisations de défenses des droits de l’homme.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com