C’est désormais Mahamane Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba Issoufou, fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, qui va diriger le ministère stratégique du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables dans le premier gouvernement du nouveau chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, formé le mardi 6 avril.
Diplômé en Informatique, en Economie et titulaire d’un master en Administration publique, obtenu en 2015 à Harvard (Etats-Unis), Abba Issoufou, discret, a été pendant plusieurs années aux côtés de son père comme principal Conseiller en Communication avant de devenir son directeur de cabinet-adjoint.
Pendant la campagne électorale, il a géré la direction de campagne de Mohamed Bazoum. Il remplace à ce poste, l’ami de son père, Foumakoye Gado, qui a géré ce département ministériel pendant 10 ans.
Abba, comme on aime l’appeler, aura la lourde tâche de conduire le processus de la construction et de l’exploitation du pipeline Niger-Bénin d’une longueur de plus de 1000 km. Une fois terminé, ce pipeline devrait permettre au Niger de passer de 100 mille barils par jour à plus de 200 mille barils par jour.
En charge aussi du volet des Energies et des Energies renouvelables, le nouveau locataire du bâtiment de l’ex-ONAREM, conduira le processus de l’électrification des centres urbains et ruraux grâce à l’énergie solaire.
Dans le pipeline de ce projet, la construction annoncée d’une centrale de 20 Mégawatts à Gorou Banda, dans la périphérie de Niamey.
Élu à la Présidence en 2011, Mahamadou Issoufou a rempli deux mandats de cinq ans. Avant de décider de ne pas briguer un troisième mandat contrairement à ses homologues de la Guinée et de la Côte d’Ivoire. Soutenant la candidature de Mohamed Bazoum, son protégé qui a remporté la présidentielle, on peut sans nul doute dire que l’ancien président a bien négocié son départ avec la nomination de son fils au poste stratégique de ministre du Pétrole.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Niger compte au moins 9,5 millions de pauvres sur une population totale d’un peu plus de 23 millions d’habitants. La croissance de son Produit Intérieur brut (PIB), projeté initialement à environ 6,9% en 2020 a dramatiquement chuté à 1,2% à cause de la pandémie de Covid-19, selon des données recueillies auprès d’institutions financières.
Avec Westaf Mining