Classée au rang de 110e pays l’an dernier, la Guinée engrange un petit point et passe au 109e sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse 2021, publié ce mardi 20 avril par Reporter Sans Frontière (RSF).
L’organisation non gouvernementale internationale, à travers un écrit posté sur son site officiel a énuméré quelques « exactions » faites à l’égard des journalistes en Guinée, ces dernières années. Lire ci-dessous.
Les journalistes dans la tourmente
« En Guinée, le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers la presse. Depuis le lancement du processus de son troisième mandat, en 2016, des professionnels des médias connaissent des tentatives d’intimidation de la part de certains hauts cadres de l’Etat et les journalistes font l’objet de menaces récurrentes. Le président tient souvent des propos sévères sur les médias nationaux et internationaux, et les organisations de défense de la liberté de la presse. Les autorités tentent régulièrement de censurer les organes critiques du pouvoir sous des prétextes administratifs ou juridiques. Ces dernières années, l’accréditation du correspondant de RSF et RFI a été suspendue à la suite d’une enquête sur la responsabilité présumée de militaires dans la mort de deux hommes. Plusieurs journalistes étrangers ont également été contraints de quitter le pays après des accusations, notamment d’espionnage, montées de toutes pièces. Malgré la dépénalisation des délits de presse, avancée notable pour la liberté de la presse dans le pays, il arrive encore que des journalistes fassent l’objet d’arrestations et de détentions qui peuvent durer plusieurs jours. La révision de la loi sur la presse annoncée par le ministre de la Communication inquiète les professionnels du secteur, alors que la loi sur l’accès à l’information adoptée en 2010 n’a toujours pas été promulguée. Enfin, lors des élections d’octobre 2020, les sites Le Lynx, de Guinée Matin et Aminata ont été suspendus ou menacés de suspension », y lit-on.
Mohamed Soumah pour guinee7.com