Censure

Rapport des ONG sur la Guinée/ Un député de la majorité parle d’ « acharnement »

Face à nos confrères de la radio FIM ce mardi, le député de la mouvance présidentielle, l’honorable Souleymane Keita, s’est exprimé sur les rapports faits sur la Guinée par des institutions internationales en charge des droits de l’homme.

C’est les mêmes acteurs de la société civile qu’on interroge

« Surpris du rapport d’Amnesty international, en ce qui concerne les droits de l’homme. Parce que ce sont des rapports qui s’entremêlent. C’est les mêmes sources. C’est les mêmes acteurs de la société civile qu’on interroge. Donc en 10 ans, il n’y a eu aucun rapport qui met en exergue les avancées faites en la matière. Or, il y a eu des avancées », a-t-il indiqué.

Certes ce sont des politiciens qui sont en prison. Mais pas pour des faits politiques

« Vous allez me dire que les gens qui sont en prison, ce sont des prisonniers politiques. Le débat existe aujourd’hui dans la presse. Et chacun y va de son commentaire. Certes ce sont des politiciens qui sont en prison. Mais pas pour des faits politiques. Les droits de l’homme c’est quoi ? C’est quand on laisse les gens jouir de leurs libertés aux termes des lois. C’est de ça, il s’agit. Il n’y a pas de journalistes en prison. Quand on dit droits de l’homme, pour moi c’est de ça, il s’agit. Est-ce que les journalistes sont libres d’exercer leur métier ? Est-ce que les hommes politiques ont la possibilité d’agir de manière indépendante, sans qu’ils ne se fassent inquiéter pour leurs opinions » ?

Quand il s’agit de la Guinée, c’est comme un acharnement

« Je rejette systématiquement. Par ce que ce sont des rapports partiaux. Parlons nous sincèrement, lorsqu’on essaye de peindre tout en noir. On voit à côté ce qui se passe un peu partout. Mais quand il s’agit de la Guinée, c’est comme un acharnement à cause peut-être de la position prise par les autorités guinéennes. Vous savez, toute la mobilisation qu’il y a eu quand on a parlé de référendum constitutionnel ici. Ailleurs ça s’est passé, sous l’œil de toute la communauté internationale. Personne n’a levé le petit doigt ou quoi que ce soit. Vous avez vu des officiels de l’Union européenne en Côte d’ivoire à l’investiture ».

On a vu un responsable de Human Right Watch, qui anime en même temps les assemblées générales de l’UFDG

« Ce sont des rapports faits par les mêmes personnes. On a vu un responsable de Human Right Watch, monsieur Diallo, qui anime en même temps les assemblées générales de l’UFDG. Vous avez les images. Vous savez ! Après il se met sur les plateaux de la presse internationale pour parler des droits de l’homme. Pendant ce temps, il milite dans un parti politique. Comment voulez vous que j’accorde du crédit ? Il faut que l’État donne l’information. Et essaye de rentrer en contact avec toutes ces institutions. Pour que lorsqu’elles ont un rapport à produire, que l’on tienne compte des versions des deux parties. Mais on ne peut pas juger la Guinée en termes de droits de l’homme sur la base d’un acteur, si vous voulez, des droits qui est militant politique ».

Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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