Censure

Palestine : La détresse d’un peuple sans défense (Par Alexandre Nainy Bérété)

Depuis presque maintenant une semaine, les bombardements continuent entre Israël et le Hamas faisant déjà plus de 200 victimes côté palestinien dont une quarantaine d’enfants et d’une dizaine de morts côté israélien.

Ces violations des droits de l’homme se passent sous le silence coupable de la communauté internationale qui est d’ordinaire très prompte à infliger des sanctions et à intervenir contre, le plus souvent, des État plus faibles ou à l’idéologie anticapitaliste. Il y a quelques semaines en arrière, la communauté internationale, les États-Unis à leur tête, menaçait la Russie et lui infligeait des sanctions pour avoir arrêté une seule personne, l’opposant Alexei Navalny. Aujourd’hui, des dizaines d’innocents palestiniens sont tués sans que cela n’emeuve personne. Évidemment quand il s’agit d’Israël, plus personne n’est capable de discernement et on ferme les yeux sur les violations du droit international.

Instrumentalisation de l’antisémitisme à des fins politiques

Il faut bien dire qu’à la suite du mandat britannique sur la Palestine de 1936 à 1947, les nations unies étaient parvenues à un plan de partage favorisant la création d’un État juif capitale Jérusalem Ouest (Israël) et d’un État palestinien avec pour capitale Jérusalem Est et la vieille ville de Jérusalem sous mandat international. Après la création de l’Etat d’Israël en 1948, à la suite de conflits notamment la guerre des 6 jours (1967) Israël commença la colonisation des territoires palestiniens avec l’annexion de Jérusalem-Est capitale de l’Etat futur palestinien.

Aujourd’hui, dès lors que l’on critique la politique du gouvernement Israëlien, on est taxé d’antisémitisme. Il faut d’emblée souligner que l’antisémitisme est une abomination. C’est le fait de manifester une hostilité à l’encontre des juifs en tant que groupe ethnique, religieux et c’est une forme de racisme à laquelle il faut énergiquement s’opposer.

À l’inverse, l’antisionisme est considéré, même si l’expression a évolué depuis ses origines, par le milieu intellectuel comme la critique de la politique du gouvernement Israëlien notamment sa colonisation des territoires palestiniens. Dès lors que l’on critique la politique du gouvernement israélien et de son Premier ministre Benjamin Netanyahu, on est considéré comme antisémite. Ce qui fait qu’aujourd’hui la plupart des intellectuels ont peur de se positionner sur le conflit israélo-palestinien, et les médias mainstreams s’accommodent de cette réalité et passent sous silence les crimes commis dans les territoires palestiniens.

Le géopolitologue Pascal Boniface disait à juste raison, dans son ouvrage « Antisémite » que je vous invite à lire par ailleurs, <<On se sert, on instrumentalise l’antisémitisme au profit de la défense politique d’un gouvernement en l’occurrence celui de Benjamin Netanyahu >> lequel Premier ministre depuis son accession à la tête de l’Etat hébreu a occupé presque les 2/3 du territoire palestinien.

Statut quo Ante, la solution du conflit

Pourtant, la résolution 478 du conseil de sécurité des Nations unies de 1980 condamne la colonisation des territoires palestiniens et demande à Israël de mettre fin à l’occupation. Mais les américains qui restent le parrain d’Israël refusent toute application du droit international en se contentant de déclarations minimalistes à chaque fois. Après la reconnaissance par Trump en 2017 de Jérusalem comme unique capitale de l’Etat d’Israël, une autre résolution fut votée mais visiblement c’est la raison du plus fort qui l’emporte aujourd’hui.

L’expulsion illégale de familles palestiniennes au profit de colons juifs à Jérusalem-Est est à l’origine de ce conflit qui martyrise le peuple gazaouis.

Tant que Benjamin Netanyahu restera Premier ministre d’Israël, et tant que la communauté internationale continuera sur son attitude complaisante vis-à-vis de la colonisation, il n’y aurait pas de paix au proche Orient car ce conflit même s’il comporte une dimension religieuse, est avant tout territorial donc juridique. C’est par le droit qu’il aura la paix entre israéliens et palestiniens.

#FreePalestine

 

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