Les audiences criminelles ont été ouvertes au tribunal de première instance de Labé, ce 26 mai. L’affaire ministère public contre Mariama Diallo pour le meurtre d’un nouveau-né a été ouverte.
Appelée à la barre, Mariama Diallo, 30 ans, a déclaré être veuve et mère de 4 enfants et qu’elle a contracté une grossesse dont elle ignore l’auteur. « Je ne sais pas qui m’a enceinté réellement. J’ai gardé la grossesse sans que personne ne le sache. Puisque je suis une femme voilée, les gens ne se sont pas rendus compte que j’étais enceinte. Mais c’est un mort-né que j’ai accouché, après je l’ai mis dans un sachet plastique, puis je suis allé le jeter derrière la cour du collège de Maléah. Personne ne m’a assisté dans l’accouchement et personne aussi ne savait que j’étais enceinte. J’avais honte de porter une grossesse dont je ne connais pas l’auteur. Depuis que j’ai contracté la grossesse je ne me suis jamais rendue à l’hôpital où au centre de santé pour une quelconque consultation », s’est-elle défendue.
Pour le ministère public, c’est bien Mariama Diallo qui a étranglé son bébé après accouchement. Pour lui, il est impossible qu’une femme accouche seule sans assistance d’un mort-né, et prendre ce bébé le mettre dans un sachet plastique puis le jeter, sans en informer quelqu’un comme l’a déclaré la prévenue.
Dans ses réquisitoires, le ministère public a plaidé pour que le tribunal condamne Mariam Diallo à 15 ans de réclusion criminelle.
Pour sa propre défense, la prévenue a demandé la clémence du tribunal. Pour sa part, l’avocat de la prévenue, Maître Mamadouba Doumbouya, commis par la clinique juridique de la section de l’OGDH de Labé, a demandé la relaxe pure et simple de sa cliente pour, dit-il, faute de preuves.
L’affaire a été mise en délibérée pour que la décision soit rendue à la fin des audiences.
Sam Samoura pour Guinee7.com