Censure

Conakry : La police présente deux présumés auteurs de viols sur mineures

Vendredi, deux présumés auteurs de viols sur mineures ont été présentés à la presse par l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) à Conakry.

Le commissaire Ibrahima Rifak, chef de département protection genre et enfance à l’OPROGEM, a rappelé les circonstances de ces deux affaires, qui seront ensuite présentées devant un procureur.

Pour le premier cas, le commissaire a rappelé que l’acte concerne « une mineure de 8 ans. Qui serait entretenue par un monsieur depuis deux mois selon la déclaration de la fille. Qu’elle a été renvoyée de son école par son maître de classe. Depuis cela, il y a un monsieur qui l’intercepte à chaque moment qu’elle est en partance pour l’école. Il ne la pénètre pas. Mais il la déshabille et se couche sur elle. C’est avec cela qu’il trouve son plaisir. C’est cette remarque qui a été faite par l’école de l’enfant. Ses parents lui ont posé des questions liées à cela. Elle a indiqué ce monsieur et jusque-là où il travaille. C’est sur cette base que nous sommes allés l’interpeller. Il a tout nié et dit ne jamais avoir connu cette fille », a-t-il narré.

L’accusé, Michel Mansaré, foreur de profession et âgé de 25 ans dit ne pas connaître la fille. « Moi je ne comprends pas. Moi je suis venu faire un forage à la Belle-vue. Je suis sorti prendre un café. Il y a un gars qui est venu me prendre directement avec la fille là. Il dit c’est lui. Je dis ah c’est moi ? Je lui ai dit que je viens tout juste d’arriver. Je quitte Mafanco pour faire un forage. Donc comment moi je peux faire ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Il dit que la fille lui a dit que c’est moi qui ai fait ça. Il a appelé les forces de l’ordre (…) Et on est venu ici. Je ne connais pas cette fille », s’est-il défendu.

Pour le deuxième cas, le commissaire Rifak a indiqué qu’il est lié à « un enfant de neuf mois, qui a été victime d’une tentative de viol. Heureusement lorsque ça se passait, il y a eu un témoin, qui a vite agi. Ce qui a empêché le monsieur de faire du mal à la fille. Il reconnaît avoir dérobé l’enfant des mains de son père pour aller selon lui faire la mendicité. Mais à un certain moment qu’il a eu envie de pisser, qu’il est entré dans une cabane inachevée. C’est là-bas qu’il a été intercepté par le témoin. C’est la clameur publique qui nous a permis d’envoyer ce monsieur à notre bureau. C’est un tapissier de profession et il est âgé de 57 ans, il s’appelle Mory Keita. Il reconnaît avoir pris la petite, l’avoir serré contre lui lorsqu’il pissait », a-t-il rappelé.

Mory Keita, né en 1964, en langue soussou a donné sa version des faits « Au 8 novembre, j’ai pris l’enfant des mains de son père pour que nous allions mendier. Quand nous y sommes allés, on nous a offert 2000 francs guinéens. Moi j’ai acheté de la cigarette pour une valeur de 1000 francs guinéens. Elle m’a aussi dit qu’elle veut du biscuit. Je lui en ai acheté avec le reste de l’argent. On est allé jusqu’au niveau du Libraport (environ 100 mètres, NDLR), nous nous sommes encore retournés vers le 8 novembre. Vu que j’étais fatigué, on a retardé au niveau d’un car plaque. C’est là ses parents sont venus, m’ont retiré l’enfant et ont commencé à me frapper sur la tête. C’est ainsi qu’ils m’ont conduit ici. Je ne lui ai rien fait. Ce jour je n’avais pas d’argent. C’est pourquoi j’ai décidé d’aller avec elle pour mendier. Sinon, j’y vais seul d’habitude. Ses parents sont mes amis, des voisins », a déclaré le présumé auteur de viol.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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