Le tribunal de première instance de Dixinn vient de rendre son verdict dans le dossier de Mamadou Alpha Diallo, président de l’Association des blogueurs de Guinée (ABLOGUI). Dans le délibéré, sur l’infraction « violences et voie de fait », le juge a déclaré le blogueur non coupable parce que les faits ne sont pas établis. Sur l’infraction « outrage à agent », Mamadou Alpha Diallo est reconnu coupable. Pour la répression, le tribunal le condamne au payement de 500 mille GNF d’amende.
Sur l’action civile, le tribunal reçoit la constitution de Fendaba Kourouma. Ensuite, le prévenu Mamadou Alpha a été condamné au paiement d’un franc symbolique à la capitaine au titre de dommage et intérêt.
A la sortie de la salle d’audience, Me Salifou Béavogui, un des avocats du blogueur a annoncé qu’il fera appel de la décision. « Nous avons un sentiment de déception, un sentiment de tristesse pour la bonne et simple raison que le tribunal vient de retenir notre client dans les liens de la culpabilité (…), nous protestons cette décision qui ne repose sur aucune base légale », a déclaré Me Salifou Béavogui.
Avant d’ajouter : « Oui, il était poursuivi pour deux chefs d’inculpation: violence et voie de fait, ensuite outrage à agent. Finalement le tribunal n’a rien trouvé contre lui en ce qui concerne les violences et il a été renvoyé des fins de la poursuite. Par contre, le tribunal a trouvé des moyens pour le retenir pour outrage à agent vu la qualité de la partie civile et éventuellement d’ailleurs vu le corps qu’il représente, est-ce qu’on n’a pas cherché à lui faire la part belle pour la contenter ? Nous ne serons jamais d’accord avec une telle décision. Nous allons avancer. »
Mamadou Alpha Diallo, président d’ABLIGUI qui vient d’être condamné a déclaré « j’ai une réaction de personne déçue. Plus ou moins j’attendais à ce type de réaction mais je pense qu’on ne va pas s’arrêter là, on va relever appel. Mais au-delà de tout, cette affaire montre qu’à même le travail qu’on va avoir à faire et qu’on a à faire notamment contre certaines institutions du pays comme la police où des agents véreux occupent la plupart nos carrefours et se permettent d’arnaquer, de raquetter les différents citoyens ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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