Après ceux des communes de Matam et Ratoma, le centre de gestion agréé (CGA) de la commune de Matoto, logé à l’immeuble Sangoyah Business Centre, sur la T5, a été inauguré ce mercredi par le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, sous la présidence du ministre d’Etat, conseiller personnel du chef de l’Etat, ministre de l’industrie et des PME, Tibou Kamara.
Cette agence de proximité va permettre désormais aux acteurs du secteur informel de ladite commune d’avoir un interlocuteur et de bénéficier des services spécifiques proposés par le CGA.
De prime abord, le ministre Ismaël Dioubaté a donné la définition et l’importance de ces structures. « Les CGA sont des structures spécialisées d’accompagnement de la petite et moyenne entreprise. Et ont principalement pour objectifs de : favoriser la bonne gestion des entreprises et la tenue de comptabilité transparente et rigoureuse, favoriser l’accès aux crédits, contribuer au développement des activités des entreprises adhérentes, encourager le civisme fiscal, renforcer les compétences des PME et PMI », a-t-il dit.
Avant de rassurer: « le ministère du Budget que les autres structures de l’Etat mettront tout en œuvre pour accélérer et identifier l’implantation des centres de gestion agréés dans notre pays. »
Pour l’occasion, le ministre Tibou Kamara a apparenté cette action du ministère du Budget à l’engagement du gouvernement à œuvrer « dans la transformation économique et sociale de notre pays ».
Se disant conscient que « le secteur informel représente 70% de l’activité économique dans notre pays et 95% des emplois se trouvent dans ce secteur », il a exhorté les acteurs du secteur informel, à « saisir cette chance de grandir ».
« Vous êtes l’un des ministres dont nous sommes le plus fiers dans ce gouvernement. Car grâce à votre courage, à votre détermination, vous avez montré que le changement est possible », a-t-il enfin témoigné à l’endroit du ministre Dioubaté.
Quant à Aboubacar Camara, administrateur du nouveau CGA, il a engagé les membres de son groupement d’intérêt économique, à relever des défis tels que : « avoir un secteur plus important et dominateur que le secteur formel; dégager des masses budgétaires qui permettent d’impulser la croissance économique et réduire conséquemment l’extrême pauvreté dans notre pays. »
L’ambassadeur de l’Union européenne, Josep Coll à son tour, a encouragé le gouvernement à mettre en place d’autres centres de gestion agréés. « L’ouverture de nouveaux CGA doivent se poursuivre. Mais en parallèle, il est aussi important de continuer les réflexions sur l’attraction desdites structures (…) ne pas se limiter à un CGA par commune. Par exemple, dans la commune où nous sommes, est tellement grande, qu’il conviendrait peut-être d’élargir et d’en faire un autre », a-t-il conseillé.
Elhaj Saliou Diallo, au nom du secteur privé a donné des directives qui permettront aux acteurs du secteur formel d’aller volontairement vers le formel. « Je conseille aux opérateurs d’accepter de se formaliser. Mais aussi aux travailleurs des impôts d’être indulgents et de comprendre qu’un enfant ne peut pas naître aujourd’hui, grandir aujourd’hui et commencer à servir les parents aujourd’hui. Ça veut dire quoi? Cela veut dire que dès qu’on commence à se formaliser, ils vont commencer à dire il faut faire ceci ou cela. Même si vous faites une erreur, ils cherchent à vous écraser. Le jour où quelqu’un commence à se formaliser et qu’il fait une erreur, il faut tolérer l’erreur, les accompagner et les éduquer », a-t-il suggéré.
Également présent, le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, a signifié toute sa joie de voir cette structure implantée dans sa commune.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com