Devant les journalistes, ce mardi 6 juillet, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a déclaré qu’il a fait la prison. Et il connaît la frustration et l’humiliation qui s’y trouvent. C’est pourquoi il a plaidé près de la justice pour accélérer le dossier des prisonniers liés aux violences post-électorales.
« Pour ceux qui me connaissent, je ne fais rien sous la pression et je ne fais jamais rien pour plaire à quelqu’un. J’ai été en prison moi-même, j’ai fait trois ans quatre mois dans des conditions extrêmement difficiles. C’est sûr que beaucoup d’entre vous ici n’ont pas passé encore deux jours en prison. Moi, j’ai fait trois ans quatre mois de prison aux 32 escaliers (prison qui se trouve au sein du camp Alpha Yaya, ndlr) et à Kindia. Les 23 premiers mois je n’ai pas vu le soleil. Je connais les frustrations liées à la prison, je connais l’humiliation liée à la prison », a-t-il narré.
Et de préciser, « dans le cadre de la séparation des pouvoirs, je n’ai pas le droit en tant que législateur de demander au judiciaire ce qu’il doit faire. C’était un plaidoyer pour dire qu’on accélère (les dossiers post-électoraux, ndlr), c’est juste un plaidoyer… et j’ai demandé au président de continuer son droit de grâce ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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