À l’occasion de l’inauguration du centre de cathétérisme cardiaque de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), le président de la République, Alpha Condé, a fermement annoncé des mesures qu’il compte mettre en place pour mettre fin au laisser-aller dans le pays.
Alternant le français et la langue soussou le président a tenu en haleine le public pendant un bon moment.
Le pays est tranquille et notre pays devient une destination enviée
Il faut que le petit peuple sache que si pendant longtemps à cause de la pagaille, des troubles, des dégâts causés dans le pays par l’opposition ne me permettait pas de travailler, aujourd’hui cette page est tournée. La Guinée est en paix. Le pays est tranquille et notre pays devient une destination enviée. Hier, les hôteliers se plaignaient. Aujourd’hui il n’y a plus de places dans les hôtels. Au point que nous sommes obligés d’interpeller ceux qui ont commencé à construire les hôtels, de les finir. Donc c’est la paix, la tranquillité et la solidarité qui peuvent permettre à la Guinée d’avancer.
Désormais tout le monde saura, monsieur les journalistes, qu’il y a maintenant un État en Guinée et qu’il n’y a plus la pagaille ou l’anarchie ou chacun doit faire ce qu’il veut
Notre pays est tellement riche, que quand les étrangers viennent, ils posent la question, mais président comment se fait-il qu’un pays comme la Guinée importe le riz? Vous devez être exportateurs. Ce qui est vrai. Alors j’ai pris l’engagement que tout cela va changer. Mais évidemment pas par une baguette magique. Mais par le travail. Car l’homme est le capital le plus précieux. Si nous voulons, nous pouvons faire des pas de géant et déplacer des montagnes. Mais cela suppose qu’on ne se laisse pas manipuler par des vendeurs d’illusions. Qu’on ne se laisse pas entraînés par des gens qui veulent des troubles. Car l’argent peur du bruit. Mais cette période de pagaille aussi est fini. Désormais tout le monde saura, monsieur les journalistes, qu’il y a maintenant un État en Guinée et qu’il n’y a plus la pagaille ou l’anarchie ou chacun fait ce qu’il veut. Personne n’est au-dessus de la loi. Ceux qui pensent qu’ils sont au-dessus de la loi, ils se retrouveront, tout le monde connaît à Coronthie. Mais notre objectif n’est pas d’envoyer les gens à Coronthie. Mais notre objectif est que tous les guinéens patriotes se donnent la main pour travailler main dans la main dans la solidarité afin de faire faire des pas de géant à notre pays. C’est pourquoi je vous dis souvent que l’ennemi d’hier peut être le meilleur de demain. Donc il faut que le Guinéen ait le sens du pardon.
Nous ne devons considérer aucun Guinéen comme un ennemi
Même s’il y a des gens qui ont fait du mal, qui ont entraîné des morts et des destructions, mais le peuple de Guinée est un peuple extrêmement généreux. Et je sais que c’est un peuple qui sait pardonner. Nous avons connu beaucoup d’épreuves dans notre histoire. Nous avons connu le camps Boiro, où beaucoup de Guinéens ont laissé leurs vies. Nous avons connu les événements de 2007-2008. Mais tout comme en 58, les Guinéens ont pu se comporter comme un seul homme. Nous ne devons considérer aucun Guinéen comme un ennemi. Nous ne devons exclure personne. Sauf celui qui se fait exclure. Voilà ce que je vous demande. Mais surtout de ne pas vous laisser manipuler par des mensonges.
Tout ce qui appartient à la Guinée, appartient à la Guinée c’est-à-dire rentre dans les caisses de l’Etat
Hier, à cause des troubles constants, j’étais obligé de me concentrer sur la politique. Aujourd’hui, comme je le dis, j’ai pris le volant du camion guinéen. C’est-à-dire, j’ai pris mes responsabilités. Tout ce qui appartient à la Guinée, appartient à la Guinée c’est-à-dire rentre dans les caisses de l’Etat. Même la sécurité sociale, les paiements se feront par monnaie électronique dans votre compte à la Banque centrale. C’est la même chose pour les hôpitaux et partout. Et aussi nous restituerons au peuple de Guinée ses droits. Car il y a des parties pour lesquelles vous n’avez pas besoin de payer. Quand vous venez, le fonctionnaire vous demande de payer. Il faut que le peuple connaisse ses droits. Mais le peuple de Guinée doit aussi accepter de changer de mentalités, de comportements, de privilégier le travail, de privilégier la solidarité et surtout de cultiver le patriotisme.
Personne ne verra plus un militaire derrière un homme d’affaires
Bientôt nous auront tout le matériel. Nous n’aurons plus besoin d’envoyer les gens ailleurs. L’injustice va finir. Car tous les Guinéens sont pareils. Mais aujourd’hui, ils ne sont pas égaux. Parce qu’il y en a quand ils ont mal à la tête, ils vont à Paris. Mais les autres mêmes en cas de maladie grave, ils meurent sur place. Nous serons tous pareilles. Mais tout le monde ne va pas aimer ça. Car certains avaient fait de la Guinée une orange, que seuls eux ont le droit de sucer. Mais c’est fini. L’orange de Guinée sera sucée par la population. Ceux qui aiment, tant mieux, et pour ceux qui n’aiment pas tant pis. Dire que l’argent du gouvernement a disparu, c’est fini. Dire que le commerçant va faire des combines avec les douaniers, c’est fini. Dire que l’entrepreneur va faire des combines avec les impôts, c’est fini. Pourquoi certains n’aimeraient pas ça ? Ceux qui étaient là sûrs d’eux-mêmes, avec des grosses voitures. Même notre armée, qui est une armée républicaine, certains en font leurs gardes. Mais tout ça c’est fini. Personne ne verra plus un militaire derrière un homme d’affaires. J’ai dit aux autorités militaires que si je vois un militaire où un gendarme derrière un homme d’affaires, c’est le chef gendarme ou le chef qui partiront. La Guinée appartient désormais à vous jeunes et à vous femmes.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com