Censure

Faya Milimono : « Dans tous les pays du monde, une grâce présidentielle se demande »

Dr Faya Milimono, président du Bloc Libéral, est revenu sur l’accord signé récemment entre la Guinée et le Sénégal concernant la réouverture des frontières.  Il s’est aussi félicité que le président Alpha Condé gracie certains détenus.  Faya Milimono s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse de l’Union des Démocrates et Citoyens de Guinée (U.D.C.G), ce lundi 12 juillet à la Maison de la presse.

De l’accord entre la Guinée et le Sénégal…

« Le combat que nous sommes en train de mener aujourd’hui c’est plutôt au retour à une certaine normalité dans ce pays. Que les frontières s’ouvrent, on se félicite déjà qu’avec la Sierra Leone soit terminée, qu’avec le Sénégal qu’on est en train d’aller à un dénouement heureux. Par rapport à cela d’ailleurs, j’ai suivi beaucoup de commentaires qui ont voulu que, un accord avec le Sénégal c’était contre nature par rapport au traité de la CEDEAO. C’est faux, parce que l’article 76 du traité révisé de la CEDEAO prévoit effectivement le règlement des différends. Et l’une des voies indiquées dans cet article c’est effectivement les accords directs entre les partis en conflit et c’est ce que nous avons vu avec le Sénégal. On souhaite que la même diplomatie qui est en train de résoudre le problème avec le Sénégal puisse continuer pour que les frontières s’ouvrent également avec la Guinée Bissau ».

Des détenus à la maison centrale de Coronthie…

« Et nos compatriotes qui sont en prison, vous savez que moi j’ai fait une semaine à la Maison centrale ; la Maison centrale de tous les politiques, Alpha Condé y est passé… Chaque fois qu’on a été privé de notre liberté, ce n’est pas une chose normale. On a aujourd’hui des collègues qui sont en prison, nous nous sommes en train de nous battre pour qu’ils soient libres même si pour certains, la procédure a été étudiée par les juges d’instruction et c’est terminé et envoyée aux tribunaux de jugement, on peut leur accorder une liberté provisoire en attendant que la procédure soit clôturée ».

De la grâce présidentielle…

« Et je félicite le président d’avoir accordé une grâce à certains qui étaient déjà condamnés. La grâce dans tous les pays du monde, ce n’est pas seulement en Guinée, elle se demande. J’ai aussi entendu les gens critiquer le fait que les prisonniers aient demandé pardon et donc, on est en train d’instrumentaliser, oui, l’instrumentalisation de la justice, ça c’est un fait.  Mais la réalité de la grâce, dans tous les pays du monde, une grâce présidentielle, elle se demande. Les termes qu’on choisit pour demander la grâce, pour nous, c’est un détail. A chaque fois qu’un Guinéen a recouvert sa liberté, moi je m’en félicite et je vais vers ça ».

L’annonce des nouvelles manifestations… 

« Pour ce qui concerne les manifestations, c’est aussi un droit. Notre constitution a consacré, le fait que la manifestation soit un droit. La question que vous me posez est-ce que dans un contexte de crise sanitaire, c’est opportun ?  Ce n’est pas à moi d’en juger ».

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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