L’information est passée dans une Lettre d’informations spécialisées de la presse internationale : la Société guinéenne du patrimoine minier (SOGUIPAMI) aurait été « reprise » par le ministère des Mines.
Selon nos sources, si la tutelle de la société nationale a de nouveau été confiée au département des Mines (revenant presque à la situation d’avant 2019), les choses ne sont pas aussi simples qu’elles le paraissent.
En effet, la présidence de la République, patronne de tout l’exécutif, reste le seul vrai décideur pour une structure qui cristallise tant d’intérêts.
On l’a vu lors du mini « clash », en mars 2021, entre son actuelle Direction Générale et la Société minière de Boké (SMB)-WINNING autour d’un gisement de granite, dont une partie se retrouvait dans la concession même du consortium, à Forécariah, à l’ouest du pays, à environ 100km de Conakry.
SMB/WINNING a acquis cette concession dans le cadre de l’appel d’offres remporté en 2019 pour l’exploitation des blocs 1 et 2 du gisement de fer du Simandou, dans le sud-est du pays, à environ 670 km de la côte ouest.
Un haut responsable de la SOGUIPAMI a d’ailleurs passé un sale quart d’heure à la présidence de la République au sujet de ce dossier qui a finalement trouvé une issue à l’amiable.
On est cependant en droit de se demander pourquoi tant de bruit pour un épiphénomène. Voudrait-on provoquer le courroux du président guinéen, Alpha Condé, pour l’inciter à reprendre une structure qui peut parfaitement être contrôlée par les techniciens du ministère des Mines ? Tout porte à le croire.
Créée en 2012, la SOGUIPAMI est restée sous la tutelle du ministère des Mines jusqu’en 2019. Après le changement de direction, plusieurs décisions ont été tièdement reçues par les opérateurs miniers.
Westaf Mining