Qu’est ce qui a donc pu convaincre le Président de l’UFDG à projeter des manifestations de rues dans un contexte si peu favorable ?
Que l’on ne nous parle surtout pas du prétexte d’une exigence de la Jeunesse du parti ou d’une quelconque pression de la base car, il est connu de tous que la hiérarchie politique de cette formation passe toujours par de tels subterfuges pour faire dire par d’autres ce qu’ elle souhaite ; on croirait volontiers aux recommandations de quelques marabouts ou joueurs de cauris auxquels, généralement, nombre d’africains, riches ou pauvres, intellectuels ou non, cadres supérieurs ou simples plantons, font recours pendant leurs périodes de doutes ou d’angoisses.
En projetant de telles manifestations , l’UFDG a- t- elle pensé à un éventuel refus du pouvoir, en raison de l’état d’urgence sanitaire, maintenant que l’on parle de la survenue dans notre pays d’une 3ième vague épidémique à Coronavirus, cette fois ci avec le terrifiant et dangereux variant delta ?
A -t-elle pensé à la lassitude des marcheurs et à leur manque d’enthousiasme, face au constat de l’incapacité avérée du Président autoproclamé à faire libérer ses militants qui sont en prison depuis de longs mois?
A-t-elle pensé aussi à la pluie qui peut être un facteur démotivant en cette période hivernale ?
A-t-elle appréhendé enfin toutes les conséquences désastreuses qui pourraient en découler ?
Pour le succès de son aventure , l’UFDG pourrait bien expérimenter « l’infaillible’’ plan de déstabilisation mis au point par son partenaire du FNDC, le Sieur Koundono, l’expert responsable en stratégie et planification de son machin en déconfiture ; un plan qu’il a surement peaufiné depuis qu’il a pris la poudre d’escampette, donnant ainsi la preuve la plus éloquente de la pleutrerie de celui qui voulait se faire passer pour un dur à cuire .
Ne serait ce pas là une opportunité en or , un champ d’expérimentation inespéré qui permettrait au fugitif de Dakar de tester sa trouvaille de génie ? A moins que ce ne soit du verbiage creux pour justifier les frais d’entretien de l’interminable séjour dakarois.
Quoiqu’il en soit, organiser ces manifestations si elles n’étaient autorisées , produiraient infailliblement les résultats dans l’obtention desquels ce parti a toujours excellé : faire la promotion des nains politiques et être une source de malheurs pour ses miltants.
Une échelle pour la promotion de nains politiques
Prendre la parole au cours des rassemblements dirigés par L’UFDG est une occasion rêvée par les micro partis pour se mettre en valeur .
Appartenir à un ensemble dirigé par l’UFDG pour attirer sur soi un peu de lumière des projecteurs braqués sur celle-ci , a toujours été une opportunité frénétiquement recherchée par les multiples formations sans substance qui infestent le champ politique guinéen.
L’UFDG serait elle alors devenue un centre pour la formation et la valorisation des nains politiques ; une Université pour la Formation De Gnomes (UFDG) en attente de migration vers la mouvance présidentielle ? On ne peut s’empêcher d’y penser en regardant dans le rétroviseur : le nombre de chefs de partis anémiques ayant atteint des sommets enviables et insoupçonnés dans l’administration publique ou dans d’autres institutions de la République, après leur« stage ‘’ dans ce parti et suite à leur transhumance politique, est assez instructif et suffisamment motivant pour d’éventuels candidats déserteurs .
En raison donc des retombées quelquefois prometteuses pour ceux qui assument le rôle de porteur de bouilloire ou de héraut pour ce parti, l’UFDG continue d’attirer, comme le miel attire les abeilles, les leaders des formations « cabines téléphoniques’’, tels que ses actuels partenaires squelettiques de l’ANAD. Pour eux ,à défaut d’être remarqués par la mouvance présidentielle, ils pourraient bien se contenter des lots de consolation, comme par exemple, responsables à des postes clés de cette alliance qu’ils souhaitent pérenne( une véritable utopie politique), ou être membres de la CENI et de ses démembrements, à l’occasion des consultations électorales à venir; et peut-être même, pourquoi pas, rêver à 2 ou 3 places de députés qui franchiraient les portes de la future Assemblée Nationale, sous le grand boubou vert de l’UFDG.
Mais avant, pour se mettre à l’abri de l’éventualité d’un chantage à venir de la part de ses partenaires de l’ANAD, à propos de leur douteuse capacité de mobilisation, et aussi pour se convaincre de l’état grabataire de ses alliés du moment, nous conseillons vivement à l’UFDG de leur attribuer des zones géographiques spécifiques à occuper et à animer , à Conakry et à l’intérieur du pays, lors de la marche annoncée.
Une source de malheurs pour les militants
A la veille de la marche projetée par l’opposition radicale pilotée par l’UFDG, il est utile de rappeler les malheurs que les actes de défiance de cette formation politique à l’endroit du pouvoir ont causé aux guinéens en général, et à ses militants en particulier.
Les villes mortes et manifestations de rue, souvent accompagnées de violences, et l’autoproclamation de son leader comme Président à l’élection du 18 octobre 2020, ont conduit à la destruction des biens publics et privés, à de nombreux blessés et morts, sans oublier, semble -t-il, plus de 300 détenus supposés appartenir à l’UFDG et à ses alliés.
L’UFDG pense -t- elle, honnêtement parlant, pouvoir aussi facilement se décharger de sa part de responsabilité dans ces malheurs qui frappent ses militants ? Aussi longtemps qu’elle persistera à reproduire les mêmes pratiques qui aboutiront vraisemblablement aux mêmes conséquences, c’est-à-dire procéder à des manifestations non autorisées, en arguant de sa non reconnaissance du régime en place, comme on a pu le constater au cours de certaines agitations de son FNDC moribond , il lui sera impossible de se dédouaner.
Est il vraiment nécessaire de provoquer le pouvoir par d’autres actes de défiance, d’augmenter éventuellement le nombre de pensionnaires à Coronthy, tout juste pour satisfaire l’égo et les ambitions présidentielles d’un homme qui, bien qu’empêché de sortir du pays, jouit d’une totale liberté de mouvement à l’intérieur lui permettant même de poser avec des représentants du pouvoir lors des réceptions dans les représentations diplomatiques accréditées en Guinée ?
Quelle honte pouvait -t- il y avoir à négocier la libération des cadres de valeur comme Ousmane Gaoual , Chérif Bah , Abdoulaye Bah et Cellou Baldé qui, heureusement, par la seule et unique volonté d’apaisement du pouvoir, viennent de bénéficier d’un régime de liberté provisoire, pour raison de santé ? Libres, ces cadres seront plus utiles à leur parti et au pays que s’ils étaient en prison. Pourquoi ne pas profiter donc de cette opportunité pour obtenir, par le dialogue, leur libération totale ainsi que celle des autres détenus ? Que Ceux qui persistent à prôner une ligne dure parce que jouissant du bonheur de vivre au milieu des siens , s’ils sont si « patriotes’’ et si déterminés que le laissent penser leurs fracassantes déclarations, qu’ils posent donc des actes répréhensibles susceptibles de les conduire à goûter aux délices des chambres « climatisées’’ de la maison de repos de Coronthy !
Cette libération de ces hauts cadres de l’UFDG, outre le fait qu’elle démontre , encore une fois, toute la dimension humaine du Président de la République, le Professeur Alpha Condé, sera de nature, espérons le, à tempérer les ardeurs des marcheurs et à enclencher un processus de dialogue inclusif et sincère qui sera profitable à la Guinée et aux guinéens.
A ceux encore détenus, nous leur disons : ne désespérez point ,le meilleur est à venir ! Le train de la 4ième République, avec aux commandes le sage et expérimenté Conducteur,ne laissera aucun guinéen à quai, sauf celui qui s’obstinerait à refuser de monter à bord.
A l’ANAD de comprendre enfin que la 4ième République, sous le leadership de son Président, le Professeur Alpha Condé, est une réalité irréversible qu’atteste sa reconnaissance par tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement, ainsi que par toutes les Institutions de renom qui comptent sur la planète terre.