Interpellée sur la situation de l’excision en République de Guinée, la commissaire Marie Gomez, directrice adjointe de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et Mœurs (OPROGEM), a fait le point sur la situation de la lutte contre ce phénomène de société, ce vendredi, au siège du ministère de la Sécurité et de la Protection civile sis au quartier Coleah à Conakry.
Elle a de prime abord rappelé les récentes avancées survenues dans ce combat. « L’excision n’était pas une infraction en la loi pénale. Mais aujourd’hui l’Etat a fait des avancées dans ce sens en amendant le code pénal. C’est maintenant une infraction à la loi. À l’intérieur du pays précisément, je peux vous rassurer que chaque fois il y a des interpellations. Je vais vous citer le cas de Macenta et Gueckedougou. Parce qu’il y a un juge de paix qui est là-bas, qui a effectué un voyage d’études sur la tenue des audiences foraines avec moi au Burkina Faso. Parce que n’oubliez pas que le Burkina Faso est le premier pays à abandonner les mutilations génitales féminines. Selon les Nations Unies, la Guinée occupe le deuxième rang. Donc nous avons été au Burkina Faso pour s’enquérir des pratiques de nos homologues, afin de faire la même chose », a-t-elle rappelé.
Avant d’informer que le juge de Gueckedougou a « interpellé tout récemment deux dames qui ont excisé, qui ont été déférées, jugées et condamnées. Pas seulement Gueckedou, Macenta et Kissidougou aussi. Cette fois-ci à Conakry, nous avons pris notre bâton de pèlerin ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com