Poursuivi pour avoir « violé les mesures d’urgence sanitaire instaurées par le président de la République », 22 personnes étaient devant le tribunal de première instance de Kaloum.
Ils ont été questionnés sur la base de leurs auditions auprès du commissariat central de Kaloum.
Certains ont reconnu les faits, tandis que d’autres les ont balayés du revers de la main, prétextant plutôt avoir été arrêtés par les agents des forces de l’ordre, aux environs de 19h ou 20h, aux abords des maquis, plein-airs ou des restaurants, pour divers raisons, notamment, trouver de la « nourriture » ou retrouver des amis. D’autres par contre, ont reconnu avoir été arrêtés alors qu’ils ne portaient pas correctement leurs masques.
À un moment de l’audience, Mme Catherine Tounkara, l’une des procureurs s’est étonnée qu’il n’y ait que des clients et aucun tenancier de bars ou restaurants.
Dans ses réquisitions, le ministère public s’est réjoui de la présence de la population, pour laquelle cette audience va constituer une sensibilisation. Il a également relevé que les prévenus ont violé au moment de leurs arrestations l’une des 12 mesures instaurées par l’Etat. Par conséquent, de retenir les prévenus dans les liens de la contravention, suivant l’article 942 du code pénal, pour la répression, il a requis qu’on les condamne au paiement de 50 mille francs guinéens chacun.
Le président du tribunal, Mamadou Saliou Diallo, a renvoyé certains des fins de la poursuite. Et après avoir reconnu à d’autres d’avoir effectivement violé les mesures sanitaires les a condamnés au paiement de 50 mille francs guinéens.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com