Des images de soldats américains acclamés dans les rues de Conakry, apparemment le jour du coup d’état contre Alpha Condé, sont virales sur les réseaux sociaux. Selon le très célèbre New York Times, ces bérets verts, une douzaine, entrainaient depuis la mi-juillet, une unité des Forces spéciales dirigées par le colonel Mamady Doumbouyah, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais que l’image de ces soldats soit associée à un coup d’état et que les militaires en formation fassent un coup d’état au moment de la formation, embarrassent, selon le journal, la hiérarchie militaire américaine qui rapporte que « les bérets verts américains entraînaient les forces locales dans la nation ouest-africaine de Guinée le week-end dernier lorsque leurs charges se sont retirées pour une mission qui ne figure dans aucun manuel de formation militaire : ils ont organisé un coup d’État. »
Ce qui, Pour le Pentagone, est une honte, ajoute le New York Times non sans rappeler que les États-Unis ont formé des troupes dans de nombreux pays africains, principalement pour des programmes de lutte contre le terrorisme, mais aussi dans le but général de soutenir les gouvernements dirigés par des civils. « Bien que de nombreux officiers formés aux États-Unis aient pris le pouvoir dans leur pays, notamment le général Abdel Fattah el-Sisi d’Égypte, c’est la première fois que l’on le fait au milieu d’un cours militaire américain », mentionne le journal.
Par ailleurs, apprenant que les forces du colonel Doumbouya ont quitté leur base (Forécariah) tôt le dimanche pour le palais présidentiel, ceci, pour la hiérarchie militaire américaine, « laisse penser qu’ils se sont éclipsés pendant que leurs instructeurs dormaient ». Les enquêtes, selon le New York Times sont tout de même ouvertes.
Cette affaire, aux yeux des responsables militaires américains, jette de l’opprobre sur les programmes de formation militaire des USA en Afrique notamment.
Par Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com