Lancée en 2019, la Journée mondiale de la sécurité des patients est célébrée le 17 septembre de chaque année afin de sensibiliser le grand public à l’importance des soins centrés sur la personne et de prévenir les dommages causés aux patients.
Le thème retenu pour l’édition 2021 de la Journée mondiale de la sécurité des patients est « Soins maternels et néonatals sans risque », et la campagne exhorte les parties concernées à « Agir maintenant pour un accouchement sûr et respectueux ! ».
Les femmes en particulier doivent surmonter un éventail d’écueils lorsqu’elles sont des patientes, car elles sont victimes de violences physiques et verbales et sont exclues de la prise de décisions concernant leurs soins. Par exemple, pendant l’accouchement, les femmes enceintes se voient souvent refuser le choix d’avoir un accompagnant ou d’accoucher dans leur position d’accouchement préférée. Les droits des nouveau-nés à des soins de qualité par exemple ne sont en grande partie pas protégés.
Depuis le début de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), certaines personnes évitent de se faire soigner dans les établissements de santé, de peur de contracter la COVID-19 ou d’autres maladies infectieuses. En vue de lutter contre cette hésitation de la population à se rendre dans les formations sanitaires, les systèmes de santé doivent s’efforcer de regagner la confiance des communautés et investir encore plus dans les bonnes pratiques de lutte anti-infectieuse. Un tel investissement devrait notamment porter sur l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux systèmes d’élimination des déchets médicaux, et l’on devrait procéder régulièrement à la remise à niveau des agents de santé et veiller à ce que des quantités suffisantes de gants, de masques et d’autres équipements de protection soient disponibles.
Les soins devraient en effet être dispensés avec compassion et respect, par des agents de santé ayant les compétences pour réussir, et dans des environnements propres et sûrs qui empêchent la propagation des infections.
À l’OMS, nous œuvrons de concert avec les pays pour y parvenir en mettant en œuvre le Plan d’action mondial pour la sécurité des patients 2021-2030. Dans cette optique, l’Éthiopie, le Ghana, le Malawi et d’autres pays ont élaboré des stratégies nationales sur la qualité afin d’améliorer les pratiques et d’accroître la responsabilisation. Des pays comme la Namibie, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Nigéria adaptent les normes de soins de l’OMS et renforcent les capacités dans le cadre d’initiatives axées sur l’amélioration de la qualité. Eswatini, le Lesotho et le Kenya sont parmi les pays qui adoptent des approches intégrées de prestation de services axées sur les besoins des patients.
En faisant des patients les partenaires à la prestation de soins de qualité, les systèmes de santé réaliseront des progrès concrets vers la couverture sanitaire universelle.
Par conséquent, en cette Journée mondiale de la sécurité des patients, j’encourage toutes les parties prenantes – à savoir les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les agents de santé et les communautés – à s’exprimer en faveur de la sécurité des patients et à agir dès à présent pour un accouchement sûr et respectueux.