Les services de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs ont présenté, ce vendredi un présumé violeur.
Selon la commissaire principale de police, Marie Gomez, directrice générale de l’OPROGEM, c’est le « 14 septembre dernier, nous avons été saisis par une plainte manuscrite faite par la famille de la victime âgée de 13 ans qui a été abusée par un monsieur du nom de H B. Cette fille était allée pour une commande de gâteau en compagnie de sa copine et aujourd’hui, elle est même enceinte. Elle est mineure et n’a que 12 ans. Mais comme nous ne sommes pas spécialistes en la matière, nous l’avons référée à la médecine légale. Celle-ci a attesté qu’elle a été violée et en même temps enceintée ».
Avant de signaler que « le présumé violeur, nous avons eu des difficultés pour pouvoir l’interpeller. Nous avons envoyé une première convocation, il n’a pas voulu. Suite à cette convocation, il a pris le couteau pour aller menacer les parents de la victime en disant qu’il allait les tuer. Et grâce à la collaboration du commissariat central de Gbessia et l’implication parfaite de l’élu local, c’est-à-dire le chef de quartier de ladite localité, nous avons pu mettre main sur lui. Aujourd’hui, il reconnaît les faits qui lui sont reprochés et dans les minutes qui suivent nous allons le conduire devant le parquet compétent ».
H B arrangeur de son et maitre pâtissier, a donné sa version des faits. « Je suis là suite à une accusation. La fille qui vient de m’accuser, je ne la connais pas. Elle est venue une à deux fois acheter avec un ami et je lui ai remis le gâteau. Elle dit alors que depuis lors elle est venue deux fois chez moi, j’ai des apprenties filles aussi chez moi dans ma pâtisserie, vu que je forme des gens aussi. Je ne sais pas comment elles ont pu conclure mon accusation de viol et de grossesse. Cette fille a l’âge de mon premier garçon. Quand j’ai reçu la convocation sans savoir qui m’avait convoqué, je suis allé chez le chef de quartier, il ne m’a pas bien accueilli. J’ai parlé à mon grand frère qui m’a dit qu’il allait essayer de parler. Je suis allé chez un petit qui chante avec moi, qui connaît chez la fille, je lui ai dit de tout faire pour que je puisse aller voir les parents. Je leur ai dit de dire à leur fille de cesser de m’accuser puisque je ne l’ai jamais touchée. J’ai même dit que si j’ai touché à la fille, c’est que j’ai touché à ma maman. Sa maman s’est jetée sur moi. J’ai des témoins. Je n’ai jamais touché à la fille », a-t-il expliqué.
Dans cette affaire, il dit s’en remettre à Dieu. « Ici, on m’a posé des questions. Je leur ai dit que j’avais des artistes chez moi et dans ces conditions je ne pouvais pas toucher à la fille. Et depuis lors, je n’ai revu la fille en question. Même si la fille vient ici, je ne pourrais pas la reconnaître, je jure sur la tombe de ma mère et sur mes deux filles. Même si on me condamne, Dieu est grand. Je vais essayer de suivre l’affaire, parce que l’ADN ne ment pas », a-t-il insisté.
Il a signalé par contre, que les parents de la fille n’ont « jamais voulu que mes parents amènent la fille à l’hôpital pour savoir comment est son état. Comment est-ce que moi je peux toucher une fille de 13 ans alors que j’ai des danseuses avec moi », a-t-il lancé.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com