Censure

Cliniques clandestines à Labé. « Désormais, nous allons nous autosaisir », annonce le Parquet

A Labé, le constat est alarmant, en une semaine, 6 cas de décès maternels ont été enregistrés et cela, sans compter les autres cas de décès non maternels. Face à la situation devenue plus qu’inquiétante, les autorités sanitaires de Labé ont convié les responsables des cliniques de la place, la direction générale de l’hôpital régional, et le procureur près le tribunal de première instance de Labé à une réunion ce mercredi 29 septembre 2021. L’objectif était de lancer un dernier ultimatum à ces structures sanitaires face au taux de mortalité lié à la prise en charge des malades  qui ne cesse de s’accroitre.

Au cours de la rencontre, les autorités sanitaires ont déploré le referment tardif des patients des cliniques et ou des maisons d’accouchements vers l’hôpital régional de Labé qui est l’hôpital de référence dans la région.  « Malheureusement, on enregistre trop de décès dans les structures privées. Nous avons demandé à ces promoteurs de cliniques de se mettre en règle, avoir toute la documentions et surtout respecter leur cahier des charges. Ces promoteurs de cliniques doivent savoir, qu’on ne peut pas être spécialiste en tout. Nous ne voulons plus que ces cliniques déposent des corps à l’hôpital », a déclaré le docteur Mamadou Houdy Bah, directeur régional de la Santé de Labé.

Le parquet de Labé quant à lui promet de sévir. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de négligence au niveau des médecins que ce soit au public ou dans le privé. Ces négligences peuvent être des infractions à la loi pénale. Désormais, nous allons nous autosaisir, dès lors qu’il y a une infraction à la loi pénale, le parquet n’attendra pas une quelconque plainte venant d’un citoyen. Pour les récents cas, nous sommes en train de réunir toutes les informations. Je vous ai cité déjà le nom d’une clinique privée de la place. Donc, nous réunissons les informations et peut être que ces gens là serviront d’exemple », a confié Patrice Koma Koivogui,   le procureur par intérim près le TPI de Labé.

Il faut rappeler que sur 42 cliniques officiellement recensées par la direction préfectorale de la santé de Labé, seulement 5 sont en règle avec la loi.

Un délai de trois mois a été donné aux  propriétaires et promoteurs des cliniques privées afin qu’elles soient  dans les normes.

Sam Samoura pour Guinee7.com

 

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