Mercredi 13 octobre, s’est tenu dans les locaux de la Maison de jeunes de Ratoma (Conakry) une rencontre d’échanges entre cadres étatiques et citoyens de la commune autour de l’ « information budgétaire ». C’est une initiative de l’ONG AUDIG (Action unie pour le développement intégré de la Guinée) à travers son projet Contrôle Démocratique de Renforcement de la Transparence Budgétaire en République de Guinée (CoDeReT), financé par l’USAID.
Ces échanges ont entre autres porté sur la définition, la répartition et la gestion du budget national et communal en République de Guinée.
Sanoussy Dansoko, coordinateur du CoDeReT, a fait savoir que « ce projet consiste non seulement au renforcement de capacité des acteurs étatiques en charge du budget (agents des ministères du Plan, de l’Economie, des Finances et les receveurs des 38 communes urbaines), celui des acteurs de la société (formation des formateurs) et aussi des rencontres d’échanges entre les acteurs étatiques et les citoyens ».
Selon lui, « il faut que les gens s’intéressent au budget et il faut que les cadres étatiques échangent avec les citoyens de leurs localités du budget national. Il faut vraiment qu’on s’intéresse à cet budget national qui est pour tout le monde, pour permettre au gouvernement d’être sérieux dans l’exécution du budget ».
De son côté, Ismatou Diallo, présidente de l’ONG Femme au Cœur du Développement et participante à cet échange a salué cette initiative qui, selon elle, « est une opportunité pour avoir l’accès à l’information autour du budget ».
« Je trouve très importante, parce que sans cela, on serait toujours confrontés à des conflits par le fait qu’on a pas l’information qu’il faut au moment qu’il faut. C’est un plaidoyer qu’on va aussi lancer vers les administrateurs pour qu’ils donnent l’information qu’il faut autour du budget, parce que c’est un devoir pour eux… Cela pourrait même pousser les jeunes à s’intéresser au budget pour savoir ce qui est prévu pour eux et pour leur localité afin de pouvoir revendiquer. Parce qu’on ne peut pas revendiquer quelque chose qu’on ne sait pas », a fait entendre Ismatou Diallo.
Pour terminer, la présidente de Femme au Cœur du Développement a souligné qu’il faut multiplier ce genre de rencontre pour mieux outiller les jeunes et leur permettre de participer comme il le faut au développement de leur pays.
A noter qu’une quarantaine de personnes de toutes tranches d’âge, de différentes couches, issues de divers domaines d’activité ont pris part à ces échanges qui, d’après les organisateurs s’étendra aux autres communes de la capitale, ainsi qu’à toutes les préfectures du pays.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com