Le secrétaire général à la présidence de la République, colonel Amara Camara et le gouverneur de la Banque centrale, Louceny Nabé ont animé un point de presse, ce samedi 23 octobre 2021. Ils étaient entourés par des membres du CNRD, des cadres du ministère de l’Economie et des finances mais aussi ceux du Budget. Les débats ont tourné autour de la loi de finances rectificative 2021.
Selon le gouverneur de la Banque centrale, le 18 septembre dernier le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a reçu du secrétariat général de l’Assemblée nationale, la loi de finances rectificative 2021.
Après analyse, « il ressort une hausse globale des dépenses qui suscite des interrogations. Au regard de cette situation, le CNRD constate ce qui suit: l’inexistence de mécanisme fiable de contrôle sur les dépenses effectivement réalisables; L’absence de support expliquant certaines hausses de dépenses dans les institutions et départements ministériels concernés; le manque de rigueur dans la répartition des dépenses publiques; l’insuffisance d’outils de planification des recettes mobilisables; l’insuffisance de mécanisme de contrôle de la mobilisation et de la sécurisation des recettes; la mauvaise répartition des dépenses budgétaires sans prise en compte de l’orthodoxie financière. A cela s’ajoutent des prévisions de dépenses pour des structures quasi inexistantes ou non actives à savoir la CENI, le Haut conseil des collectivités, la Haute Cour de Justice », a expliqué Louceny Nabé.
Malgré ce constat amène, le CNRD a promulgué la loi de finances rectificative adoptée par l’ancienne Assemblée Nationale en vue de maintenir la légalité budgétaire.
Toutefois, il a exigé, « le respect scrupuleux des dispositions de la loi organique relative aux lois de finances notamment, en ses articles 25 et 28; les dépenses de personnels pour toutes les institutions républicaines et les départements ministériels sont renvoyés aux crédits correspondants figurant dans la loi des finances initiale, exercice 2021; la soumission des demandes de décaissement à une analyse et validation; la production de rapports de l’ensemble des opérations effectuées de façon mensuelle; l’exécution de la loi des finances 2021 de façon intégrale dans son volet recette ».
« Cette loi des finances soulève assez d’interrogations car les lignes budgétaires allouées aux dépenses de la Présidence de la République, à l’Assemblée Nationale, à certaines institutions républicaines et certains ministères ont connu des augmentations faramineuses. Le CNRD rappelle que l’une des clés du changement amorcé est la moralisation de la gestion de la chose publique », a conclu Louceny Nabé, gouverneur de la Banque centrale.
Bhoye Barry et Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com