A Accra, capitale ghanéenne, s’est tenu un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique guinéenne. A cette occasion, Dr Mohamed Ibn Chambas, a été nommé comme envoyé spécial en Guinée de la CEDEAO. Le but principal de sa mission est de renforcer le dialogue avec les autorités de la transition et de favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais.
Suite à cela, notre rédaction a interrogé Bah Oury, président de l’UDRG, ce lundi 8 novembre 2021, à cette nomination. « Ce qu’on peut dire au-delà des capacités personnelles de Ibn Chambas, c’est une personnalité qui connait bien le dossier guinéen. Il était intimement associé depuis la décennie 2000 à la résolution des différentes crises que la Guinée a connues. D’abord en tant que directeur exécutif de la CEDEAO par la suite coprésident du groupe de contact pour la transition 2009-2010 et après comme représentant du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest. Malheureusement, pendant toutes ces périodes d’une manière d’une autre le processus politique guinéen n’a jamais accouché d’un processus cohérent, satisfaisant pour la majorité de la population guinéenne », regrette-t-il.
Toutefois, « d’une manière d’une autre, M. Ibn Chambas, paie le prix de la faible capacité, des difficultés, des organisations qu’il a représentées, à œuvrer fortement pour une sortie de crise efficace et durable pour la Guinée. Ceci explique le scepticisme de la plupart des observateurs quant à sa nomination comme envoyé spécial de la CEDEAO surtout dans une période assez critique dans laquelle la sous-région se trouve aujourd’hui ».
A la question de savoir s’il y a un risque de répéter les erreurs du passé, Bah Oury, répond : « nous en tant que Guinéens et responsables politiques nous savons ce qui a contribué à affecter l’évolution de notre pays, nous ferons tout pour que la Guinée ne répète pas les erreurs du passé. Et je pense que le CNRD va agir dans la même direction ainsi que le gouvernement de la transition. Malheureusement il y a certainement des chefs d’États qui ont une lecture très différente de la position officiellement majoritaire de l’opinion nationale et de l’opinion africaine. Donc, d’une manière d’une autre, puisque c’est notre pays nous ferons en sorte que la situation évolue dans le sens conforme aux intérêts de la nation guinéenne et de la région. »
Bhoye Barry pour guinee7.com
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