Lundi 8 novembre, le ministre en charge des Affaires étrangères a reçu en audience, les représentants en Guinée des pays membres de l’Union Européenne. Il s’agissait selon le ministre Morisanda Kouyaté, d’une prise de contact, des échanges de points de vue et d’explications aussi de ce qui est en train de se dérouler en Guinée.
Reconnaissant que l’UE est un partenaire important dont les pays membres soutiennent des projets importants en Guinée, Morisanda a estimé qu’ « il est donc nécessaire que nous leur parlons et que nous leur expliquons ce qui est en train de se passer dans notre pays».
« Ce qui se passe ici, dit-il, ce n’est pas une crise, c’est une transition. Il faut que les deux mots soient bien compris. Il n’y pas de prisonniers politique, ils ont été libérés, les barrages sont levés, il n’y a plus de militaires dans les rues, il y a un gouvernement cent pour cent civile qui est là. Ce gouvernement prend les décisions et le président n’interfère pas dans le travail du gouvernement. Il donne des directives et il laisse ce gouvernement civil travailler. Je pense que dans aucun pays africain où il y a eu des changements comme ça cela n’a eu lieu. Et en plus nous avons la charte de la transition, nous avançons donc pas à pas… nous avons obligation de donner à la Guinée les institutions dignes d’un pays digne ».
Après avoir salué les représentants de l’UE qui ont accepté d’accompagner la Guinée dans cet élan, le ministre Morisanda a également dit avoir demandé à ces derniers d’expliquer à leurs bases ce qui se passe en Guinée « puisque dès qu’on dit coup d’État, à l’extérieur, on a déjà une image. Mais ce qui se passe ici est exceptionnel », estime-t-il.
De son côté, Joseph Coll, ambassadeur de l’UE en République de Guinée et porte-parole du groupe des ambassadeurs des Etats-membres, a déclaré : « Nous sommes là depuis longtemps. C’est la troisième transition dans ce pays. Nous savons que ceci peut ouvrir une autre priorité à ce pays de s’enraciner dans la démocratie, dans le développement. Nous souhaitons que ceci se passe dans les plus brefs délais. Bien sûr, on ne peut pas mélanger la rapidité avec la nécessité. Par exemple, si nous devons aller à des élections, parce que c’est le but de la transition, préparer les élections, il faut le faire correctement. Et si le gouvernement de ce pays considère que l’Union européenne est à côté pour une aide technique, politique et financière, nous sommes à vos côtés. »
Mohamed Soumah Guinee7.com