La charte de la transition vient d’être traduite en langue nationale Pular. Elle l’a été par l’Association Guinéenne pour la Promotion de l’Ecriture et la Lecture en Langues nationales (AGUIPELLN).
Ce texte traduit a été présenté aux hommes des médias, ce jeudi 18 novembre 2021, à l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue à Conakry.
« Nous avons traduit la charte de la transition entièrement en langue nationale Poular. De 13 pages en Français, nous sommes arrivés à 13 pages en Poular du premier au dernier article. Nous l’avons fait pour des milliers d’analphabètes, de milliers de Poularophones qui sont à l’intérieur du pays », a déclaré Mamadou Aguibou Sow connu sous le nom de Mokoulete, membre de L’AGUIPELLN.
Ensuite, il a rappelé que, « lors des concertations au Palais du peuple, le président de la transition a dit que désormais la constitution et les textes de lois seront traduits en langues nationales parce qu’il n’y a pas que le Français dans notre pays. Malheureusement, on a constaté dans la charte, qu’aucun article ne parle des langues nationales et on a constaté que même la langue officielle du pays dans la charte reste et demeure encore le Français ».
Selon lui, le texte traduit a été déposé à la présidence de la République, au secrétariat général gouvernement, aux ministères de la Justice, de l’Administration du territoire, de la Sécurité, de l’Education nationale mais aussi au ministère de l’Information et de la Communication.
A la question de savoir si la charte sera traduite dans les autre langues nationales, M. Sow, a fait savoir que « si nos ressources nous permettaient, on aurait fait ne serait-ce que pour six langues guinéennes. Mais pour le moment on a fait le Poular dans l’espoir que nous aurons la possibilité de le faire dans les autres langues ou que d’autres ONGs qui travaillent dans la promotion des langues pourront le faire en Maninka, Sosso, Toma, Pelé, Kissi ».
Pour que la charte soit traduite et vulgarisée dans les langues nationales, l’AGUIPELLN, a demandé un appui financier. « Nous demandons à être accompagnés parce que nous avons de l’expertise en Poular, on peut offrir ce que nous avons, mais lorsque nous devons le faire pour une autre communauté linguistique, il faut trouver des professionnels de cette communauté linguistique, ils ne vont peut-être pas l’offrir comme nous, ils vont demander moyennant quelque chose », a-t-il expliqué.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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