Ce lundi matin, des employés de l’assemblée nationale, à travers ce qu’ils ont appelé un « sit-in civilisé » au Palais du peuple de Conakry, ont demandé de l’aide aux nouvelles autorités.
Avec des slogans tels que : « Virement, syndicat, bulletin », ils ont demandé l’assistance du président, afin de leur assurer de meilleures conditions de vie au travail.
« Nous on est là il de cela 15 ans. Et ça ce n’est pas petit. Et d’autres sont là depuis plus de 25 ans. Mais en tant que père de famille, si tu vois que ton salaire est diminué, alors que dans le mot salaire, il y a le mot sueur. Donc le salaire est sacré, faut pas qu’on badine avec ça. Comment se fait-il qu’il peut y avoir deux bordereaux de paye ? C’est pourquoi, nous nous sommes donnés la peine de réclamer notre droit », s’est plaint Ben Bengaly Sylla, en service à l’assemblée nationale.
Ils demandent désormais, pour plus de transparence, que leurs salaires, soient « virés ; que nous ayons un bulletin de paye et que nous ayons une nouvelle centrale syndicale. Comme l’a dit la charte de la nouvelle autorité que toute entreprise à partir de 15 ans, on peut former une équipe syndicale ».
Pourquoi c’est maintenant qu’il faut manifester ? « A l’époque (régime d’Alpha Condé, NDLR), on vivait dans un temps de dictature. Parce que malgré que nous sommes là il y a dix ans, on a aucune assurance ici. Tu déconnes, tu n’es pas dans l’esprit de la politique, tu es remercié. Et le plus aberrant, tu peux faire trois, quinze ou vingt-cinq ans ici, si tu meurs, tu n’as que trois mois de salaire. Ce qui varie entre trois millions à 6 millions », a-t-il expliqué.
« Nous demandons à l’Etat guinéen, que notre administration soit à l’image des autres. A des moments, nous travaillons ici jusqu’à 20h. Quand on prend la rédaction et la transcription, il y a des gens qui ont perdu leurs vues ou l’ouïe sans salaire. Nous demandons à l’homme providentiel, le Colonel Mamadi Doumbouya, de nous sauver ici. C’est un jeune, il aime la jeunesse, il est venu pour la jeunesse », a-t-il conclu.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com