Aboubacar Keita, présumé trafiquant international de cocaïne a été présenté à la presse ce vendredi, par le Secrétariat général à la Présidence chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, du crime organisé et l’office de répression des délits économiques et financiers.
Cet individu de nationalité malienne a été pris à la frontière guineo-malienne avec 20 kg de cocaïne.
Avec le Kit d’identification « IDENTA », les agents ont fait des tests sur les différentes plaquettes. Des tests qui se sont révélés positifs, vu que les mélanges sont passés de la couleur blanche au bleu.
Le Commissaire divisionnaire de police, directeur national adjoint de renseignement économique, financier et narcotique, Mohamed Mazo Mansaré, a rappelé le contexte de cette prise. « Le mercredi 17 novembre 2021, la brigade antidrogue basée à Kouremalé a interpellé un individu répondant au nom de Aboubacar Keita, âgé de 35 ans, en possession de 20 kg de cocaïne, enroulés dans des colles Scotch noires en provenance de la Guinée pour Bamako », a-t-il expliqué.
« Sur le marché international actuellement, un kilo de cocaïne se négocie autour de 59 200 dollars. Cette somme fois 20 kilos vous donne un million 180 mille dollars soit 10 milliards 920 millions de francs guinéens », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, il a informé que : « les enquêtes se poursuivent pour identifier, rechercher et interpeller les complices et co-auteurs vers la Guinée. Déjà la police malienne a interpellé deux membres du réseau, dont l’un serait le destinataire du colis au Mali. »
« L’individu sera déféré devant le procureur près le tribunal de Mafanco pour être jugé conformément à la loi guinéenne », a-t-il enfin déclaré.
Quant au présumé trafiquant, il a dit ne pas savoir au moment des faits, qu’il s’agissait de la cocaïne. « Je suis aux arrêts pour une affaire de drogue. J’étais au Mali quand ma famille m’a appelé de venir voir la femme qu’elle m’a proposée. Alors que j’étais sur ce programme, mon ami m’a appelé pour me rencontrer à la gare routière. Sur les lieux, il m’a montré un sac pour dire qu’il s’agit du chanvre indien venu de la Sierra Léone à transporter pour le Mali. J’ai dit que je ne pouvais pas faire passer le colis à la frontière. Il m’a dit de l’amener jusqu’au niveau des cambistes et que quelqu’un viendrait le chercher. Il m’a dit que le propriétaire a proposé 300 000 FCFA et qu’il me donnera 200 000 FCFA. A cause de la confiance qui date depuis longtemps, puisqu’on est ami depuis l’enfance, je n’ai pas regardé le contenu du sac. Il ne m’a pas dit qu’il y avait de la cocaïne dedans. Arrivé au barrage vers 7h. On m’a dit de m’arrêter. Par peur, j’ai heurté le gendarme quand j’ai voulu dévier le barrage. Je ne savais rien, je suis un père de famille, je n’allais me mêler de quoi que ce soit », a-t-til narré.
Avant de demander pardon : « J’ai plus de dix bouches à nourrir à Bamako, je demande pardon à cause de Dieu. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com