Il a été malmené, embastillé à multiples reprises et il a même failli perdre une partie de ses membres supérieurs, alors qu’il était – injustement – en détention dans les forteresses fétides et infestes de la Maison centrale de Conakry. Il aurait dû, surtout s’attendre au pire, lorsque ses conditions de détention avaient été durcies. Ousmane Gaoual Diallo avait ployé mais il a résisté. Il est bien cet homme à la trilogie atypique : foi, audace et conviction.
Ousmane Gaoual Diallo ? Voilà, à s’y méprendre, l’incarnation incontestable de la foi en Dieu aux mois de plomb, de l’audace dans le combat politique mais surtout de la conviction vertueuse dans les choix politiques. Sentinelle de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo est pris comme un débatteur invincible, pour les uns ; remuant téméraire et immarcescible pour les autres, l’ex élu de l’UFDG vient vraiment de très loin, pour être aujourd’hui et, contre tous pronostics, celui qui gère désormais le ministère de l’Urbanisme en plus d’être celui qui porte la parole des nouvelles autorités guinéennes. Qui l’eut cru, vraiment, il y a quelques mois !
Partisans des jeux de hasard des 245 857 Kilomètres carrés, joueurs de cauris de Tougué, Kounsitel, Pinet, … ou géomanciens de Paris ou de Navarre (Pour ainsi parler comme Diallo Souleymane du Lynx), ils auront été en tout cas bien rares ceux qui pouvaient parier, il y a peu, sur la posture actuelle de l’opposant d’Alpha Condé. Certes, certains l’avaient vu, (très récemment) venir, en l’apercevant furtivement au Palais Mohamed V, alors qu’il avait été appelé pour des besoins d’intérêt national. Mais, Ousmane Gaoual Diallo n’a pu et fondamentalement voulu jouer le jeu de la polémique politicienne. Tant sur les réseaux sociaux que sur les antennes de radios privées.
Le voilà, à part entière, membre du gouvernement de Mohamed Béavogui. Le voilà se rendre davantage utile à la Guinée. Il est consulté par des anonymes, des pairs de l’équipe gouvernementale. Le voilà tout simplement au service de la Nation et non d’un parti politique, encore moins au nom d’un homme fut-il celui-là même qui a cru en lui.
Grand cadre et responsable de l’UFDG d’hier, ministre de la République aujourd’hui ! Le raccourci est quand même saisissant pour être tout bonnement tu: simple fait du hasard ? Peut-être ! Fruit d’une audace inaltérable dans un climat acerbe où une simple voix dissonante était synonyme de Coronthie? Sans doute. Destin ? Assurément. Rançon de la foi ? Incontestablement ! L’évidence crève tout de même les yeux. En cause : Gaoual Diallo est un homme de conviction, un grand défenseur des opprimés, du respect des libertés fondamentales et des principes démocratiques. Il est aussi et surtout l’homme qui entend apporter sa pierre à l’édification de la Nation. Il croit en Mamady Doumbouya. Il l’accompagne à cet effet. En toute responsabilité historique.
Et comme le terme rassemblement constitue dorénavant le sacerdoce même du CNRD, le ministre Gaoual en fait son parchemin, son serment. Et par ricochet, le pardon à l’endroit de ses bourreaux d’hier apparait comme une vertu à laquelle il tient de toutes ses forces. Cette foi qui l’a mené là où il est actuellement, cette même foi l’oblige à bannir toute revanche. Il ne s’en cache pas : la sinistre page d’hier est entièrement tournée chez lui. Place aux priorités du moment: produire de toute urgence, des résultats tangibles allant dans l’intérêt national. C’est le seul combat qui vaille à ses yeux.