Censure

Conakry. BRUTALITÉ du C.N.R.D. (Par Mamadou Billo SY SAVANÉ)

Le samedi 11 septembre 2021, des centaines de militants du R.P.G. réunis pacifiquement au siège de leur parti, pour réclamer la libération de leur leader déchu, sont brutalisés par la gendarmerie.   Leur leader vient d’être destitué et séquestré par celui qu’il a fait « colonel » et dont il a construit l’ascension fulgurante armée, contre l’armée Nationale CONNUE et RECONNUE par et dans le pays tout entier.  Je suis celui qui a ferraillé contre lui, celui qui avec persévérance, a demandé sa destitution par  les PATRIOTES en uniforme, et non pas par une « force parallèle », pour RÉTABLIR l’Ordre Constitutionnel LÉGAL et LÉGITIME aboli  par le président déchu.

Pour autant, il ne me paraît pas tolérable qu’un pouvoir ILLÉGAL et ILLÉGITIME empêche par la violence, des compatriotes de manifester, ou d’exprimer leur mécontentement. La liberté de manifester, de s’opposer est un droit fondamental.  Par ailleurs, le R.P.G. est un parti légal.  Sur le plan du Droit, aucune juridiction ne lui fait aucun grief.  En outre, les militants brutalisés, sont de simples citoyens agissant dans la plus stricte légalité. Ce sont eux que personnellement j’appelle R.Pcé. Que des forces dites de l’« ordre », en l’occurrence la gendarmerie, vienne envahir un domicile privé, jeter des bombes lacrymogènes  sur des citoyens libres au motif qu’ils réclament la libération d’un des leurs,  est proprement scandaleux.   Les militants de ce parti ne sont pas des sous-citoyens, ni des délinquants.  Monsieur Alpha Condé et son parti ont été pour moi, un adversaire politique. Lui et son groupe m’avaient même embastillé en raison des critiques acerbes que je leur portais. En dépit de tout cela, ils restent des COMPATRIOTES.  Ils sont de simples adversaires politiques au plan des idées, mais en aucun cas des ennemis qu’il faudrait étouffer, liquider comme le font les fantomatiques notabilités du « mystérieux » C.N.R.D.

Je ne suis évidemment pas l’avocat du R.P.G. Je n’en ai pas la capacité.  Mais je peux exprimer, dans la mesure de mes modestes moyens, mon hostilité franche aux méthodes peu recommandables de ce pouvoir. Peu m’importe que la victime d’aujourd’hui soit un adversaire politique d’hier. Les militants R.Pcé n’étaient pas au pouvoir.  Ceux qui viennent les brutaliser maintenant dans leur siège privé, sont ceux-là même qui hier, tuaient pour empêcher les opposants d’alors de manifester.  Je récuse l’idée que, il ne faut pas défendre le persécuté d’aujourd’hui, puisqu’hier, il n’a rien fait quand je ne l’étais, par le même bourreau. C’est précisément de ce cycle dont il faut sortir, dès maintenant. Car défendre les R.Pcé (des petits et humbles) militants, ce n’est pas  être du côté du R.P.G.  Le R.P.G, c’est-à-dire les notabilités prédatrices de ce parti, sont bien identifiées. Le chef de la junte les connait parfaitement.  Il les fréquentait tous les jours.

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