Après une mission de deux jours durant laquelle, il a rencontré les nouvelles autorités de la transition guinéenne, Désiré Nyaruhirira, chef de la délégation de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), a animé un point de presse ce mardi à Conakry, en présence de Morisanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger.
Pour le chef de la délégation, l’objectif c’est « de rencontrer les plus hautes autorités du pays pour prendre attache avec elles, parce que c’est de nouvelles autorités. Pour voir ce que la francophonie, l’OIF peut contribuer pour que cette transition qui est en cours se passe normalement, et surtout qu’on aide à un retour à un ordre démocratique et constitutionnel ».
A la suite de la rencontre avec le président de la Transition, du premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, il a indiqué avoir au nom de la secrétaire générale de l’OIF, « félicité le président de la transition parce que le processus est en train de se passer paisiblement. Ça s’est passé sans heurt ni violence, ce qui a plu à la secrétaire générale. Je pense que de par les discussions avec son excellence le président, on constate qu’il y a beaucoup d’espoir. Comme vous le savez, il y a eu un gouvernement composé exclusivement de civils qui a été mis en place. Je pense que c’est un gage extrêmement sérieux pour la suite de ce processus ».
« La francophonie, nous avons une expertise avérée dans le processus électoral. C’est cette contribution là que nous voulons mettre à la disposition du gouvernement. Mais je dois préciser qu’on fait une offre de ce qu’on sait faire sur le fichier, le code électoral, sur la justice transitionnelle. Mais bien sûr c’est le gouvernement de transition qui devra nous dire dans quel secteur ils veulent que nous contribuions. Et on le fera volontiers. La secrétaire générale est prête pour envoyer tout ce qu’il faut pour aider à ce que ce processus se passe normalement », a-t-il indiqué en ce qui concerne l’aide que son institution compte apporter à la Guinée.
Par ailleurs, à la question portant sur la durée de la transition, il a expliqué que l’OIF n’est pas dans une stratégie d’imposition. « On n’impose rien, la francophonie. Faut pas confondre rapidité et urgence. Il y a une urgence de faire des élections, mais il faut bien les faire. Il faut absolument qu’il n’y ait pas un dérapage dans la préparation de ces élections qui serait juxtaposée de problèmes », a indiqué Désiré Nyaruhirira.
En entendant ce discours, le ministre Morisanda Kouyaté, s’est réjoui. « La francophonie c’est l’une des plus grandes familles à laquelle nous appartenons. D’abord, la langue qui est souvent entre les peuples est aussi un lien entre les peuples. Élections, élections, élections, d’accord. Mais, nous sommes en transition. Mais nous ne sommes pas en transit. On ne doit pas arrêter le pays, se mettre en transit, ne rien faire d’autre qu’élection, élection, élection. Entre-temps, on a un pays à soigner. Je suis heureux que l’OIF vienne nous accompagner en disant, on fait ce que vous nous demanderez. Ils savent que nous n’allons pas demander quelque chose de mauvais. Mais que du bien pour la population guinéenne », a-t-il dit.
Abdou Lory Sylla et Bhoye Barry pour guinee7.com