Dans l’émission Cartes sur table du jeudi 16 décembre sur NDIMBA radio (100.1FM), Mamady Kaba, président de la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique (Lidda) a donné son avis sur les premiers actes posés par le CNRD.
Pour Mamady Kaba, la situation qui prévaut en Guinée depuis le 5 septembre 2021, augure de bonnes choses. « Aujourd’hui encore nous sommes rassurés par les actes posés dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et tous les autres. Chaque acte posé nous donne espoir quant à la rupture, quant à la nouvelle Guinée, cette Guinée qui était souhaitée. Quand le président Alpha Condé est arrivé au pouvoir en 2010, c’est cette Guinée là que tout le monde espérait. Vous avez suivi les jours et semaines qui ont suivi, la peur s’était emparée des cadres et les gens avaient commencé à changer eux-mêmes. Malheureusement le système a été plus fort que lui (Alpha Condé), et on n’a pas pu obtenir les résultats espérés. Mais aujourd’hui, nous sommes en train de les obtenir. Je vous assure, si la Guinée continue sur ce chemin, il va falloir prendre un Visa pour venir en Guinée », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est des victimes du coup d’Etat du 5 septembre, le militant des droits de l’homme conseille à leurs familles qui disent n’avoir pas vu les corps de leurs parents de « s’organiser et écrire au CNRD pour que des évolutions soient connues dans le dossier. Mais on ne peut pas en matière de droits de l’homme considérer que le 5 septembre est un crime organisé », affirme-t-il.
L’ancien président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH), a estimé par ailleurs que le délai de trois mois pour organiser le procès des « massacres du 28 septembre » est à revoir. « Je pense que le délai n’est pas tenable et je pense qu’il y avait une mauvaise volonté politique, l’environnement a changé. Puisqu’il y a un nouvel environnement, je pense qu’il faut faire en sorte qu’il y ait un procès juste et équitable », a-t-il conclu.
Thierno Abdoul Barry pour Guinée7.com
