Jean Alfred Mathos a été réélu, ce samedi 18 décembre, à la tête de l’UPG, lors du 5è congrès du parti. Ainsi, il dirigera une équipe de 21 membres pour quatre ans.
Dans la ferveur de sa victoire, Alfred Mathos a remercié les 80 congressistes sur les 120 attendus pour la confiance portée sur sa personne. « D’abord je suis très ému, après une longue crise depuis 2019 que l’UPG traverse, ma pensée d’abord va à feu Jean Marie Soumaoro Doré, notre leader charismatique, paix à son âme, qui nous a légué un testament qui a failli être foulé au pied à cause des intérêts personnels. Dieu merci, depuis 2019, il y a un comité de médiation qui a siégé sur notre crise. Se pencher donc sur les maux, les causes de cette crise. Aujourd’hui nous venons à l’aboutissement et la résolution de cette crise puisque le comité de résolution nous a dit de tenir notre congrès. Deuxièmement, nous arrivons à la fin d’un mandat, à l’élection de laquelle, j’ai été élu en 2016, il y a eu des soubresauts de congrès extraordinaire. Mais le congrès qui a la légitimité et la régularité c’est le congrès que nous venons de tenir au siège national du parti. Donc aujourd’hui un bureau politique de 21 membres a été élu dont je suis à la tête. Le troisième sentiment c’est de prendre un engagement solennel vis-à-vis des militants du grand parti UPG et de la Guinée toute entière. Nous avons une chance, nous arrivons aujourd’hui à une refondation de ce pays… Nous ferons en sorte que ce parti renaisse de ses cendres. Le parti qui a été en 1992 avec feu Bah Mamadou, feu Siradio et le professeur Alpha Condé lui-même qui ont été pères de cette démocratie que nous les héritiers de cette flamme de démocratie nous puissions perpétrer pour que les générations futures ne nous tiennent pas rigueur, que l’histoire ne nous rattrape pas », a-t-il souhaité.
Confiant des enjeux, le nouveau président de l’UPG mesure à juste titre la portée de la tâche qui lui incombe. « Nous ferons en sorte que l’UPG qui est un grand parti de ce pays puisse avoir sa place dans l’électorat. Vous n’êtes pas sans savoir que la charte du CNRD met les élections des quartiers, des communales ensuite les législatives et la présidentielle. L’UPG fera en sorte d’être au rendez-vous de toutes ces élections qu’il ait sa place qu’il mérite. Un congrès ordinaire a deux objectifs, la légalité et la légitimité. Nous sommes régis par des textes fondamentaux, les statuts et règlement intérieur. Il y a eu 120 délégués invités. 80 délégués sont venus. Donc le bicéphalisme n’existe pas à l’UPG. Il y a un seul UPG, nous sommes au siège national j’en suis le président et pour quatre ans. Cela est derrière nous, cette illégalité. Si vous êtes dans l’illégalité, vous êtes objet à ce qu’on appelle la rigueur de la loi », a estimé le nouveau président de l’UPG.
« Ma présence à ce congrès, justifie Bah Alareny, président du bureau régional de l’UPG Mamou. C’est pour lever l’équivoque de cette crise, parce qu’il y avait les deux leaders qui se tiraillaient cette présidence mais nous, nous avons considéré celui qui a remplacé Jean Marie Doré, directement. Vous savez, il y avait une franche collaboration entre lui et feu Jean Marie. Et nous avons préféré celui-là que Jean Marie a légué. Nous espérons que ce nouveau bureau saura se mettre sur les traces de notre leader de tout le temps ».
Les travaux de ce 5ème congrès dit congrès de consensus ont pris fin par l’investiture du président réélu, Me Jean Alfred Mathos, dans ses fonctions du président pour les 4 prochaines années. Au grand dam de Jacques Bonomy qui revendique aussi la présidence du parti suite à un congrès extraordinaire. Récemment ce dernier à travers un communiqué a dit avoir exclu Me Mathos de l’UPG.
Thierno Abdoul Barry pour Guinée7.com