Le festival du Fouta Djallon a ouvert ses portes samedi 18 décembre à la Labé. Il est organisé par le musée du Fouta et il durera deux jours. Cette cérémonie d’ouverture a connu la présence de plusieurs hommes de culture de la Guinée et du Sénégal. C’est M. Alpha Soumah, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat qui a présidé la cérémonie.
Ce festival qui est à sa 6ème édition, selon les organisateurs, a pour objectif de promouvoir la Culture du Fouta, promouvoir les sites touristiques, valoriser les instruments traditionnels qui sont en voie de disparition. Durant le festival, des conférences-débats, des expositions des œuvres traditionnelles, des veillées de contes, sont entre autres programmés.
« En organisant ces journées culturelles sous le thème Magnifier l’excellence et les savoir-faire traditionnels, quel avenir pour le pulaku? Le musée du Fouta qui a toujours cherché à mettre en contribution les hommes de culture en vue d’accompagner tout projet, tout effort allant dans le sens de la promotion socioculturelle de la région et du pays sollicite votre participation, vous tous au débat qui vont suivre pour permettre un véritable mis en lumière du fait que la culture guinéenne est un facteur incontournable du développement durable de notre pays. Et mieux, qu’elle est et surtout garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale et qu’elle a toujours servi de baromètre pour mesurer la capacité de notre communauté à coexister à s’accepter dans la tolérance et la paix », a déclaré, Hadja Djenabou Koumanthio Diallo, directrice du Musée du Fouta.
« La présente rencontre de Labé doit être vue comme une occasion solennelle pour nous tous de participer à une importante réflexion. La réflexion sur l’analyse des stratégies et actions prioritaires à mettre en œuvre pour permettre à notre pays de s’insérer dans une dynamique nouvelle et durable du secteur culturel dynamique par laquelle tout devient possible y compris le développement, les apports des capitaux et des technologies », a-t-elle ajouté.
De son côté, M. Alpha Soumah, ministre de la Culture du Tourisme et de l’Artisanat, a annoncé que « le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour que nos musées soient des sanctuaires de la Culture. Aujourd’hui, les jeunes ont tendance de revenir à la source, le seul problème est qu’ils ne savent où aller prendre leur identité. Nous sommes souvent en déphasage avec le comportement de nos enfants, leur volonté d’aller de l’avant et ce que nous retenons pour nous-mêmes sans vouloir le communiquer. En tant que pères de famille, il est de notre devoir de transmettre notre savoir ancestral. Il est tout à fait normal que nous fassions comprendre à nos enfants que s’ils ne prennent pas ce qui est positif dans nos cultures, ils ne sauront jamais où aller. Quand vous allez en Europe, vous trouverez les Européens très modernes, mais ils font référence à leur culture. Donc il est tout à fait normal que nous mettions tout en œuvre pour que nos enfants prennent conscience de cela puisque la Culture c’est la culture qui nous reste ».
Plus loin, M. Soumah a promis de créer des musées dans les autres régions du pays. Pour les musées de Sandervalia (Conakry) et du Fouta (Labé) après une visite, des difficultés ont été rencontrées.
« Nous avons été visiter le Musée de Conakry, nous avons relevé un certain nombre de problèmes. Nous sommes aujourd’hui au Musée du Fouta, nous relevons aussi un certain nombre de problèmes. Il sera donc de mon devoir de faire face à ces problèmes et éventuellement entreprendre des démarches dans le sens de dupliquer l’expérience du Musée du Fouta et celui de Sandervalia dans les autres régions. C’est vrai qu’il y a un musée à Boké, mais il faudrait bien qu’il y ait un musée en Forêt et en Haute Guinée. Donc, nous allons nous y atteler pour que tout le monde trouve son compte, pour que la culture rayonne dans notre pays », a conclu le ministre.
Bhoye Barry envoyé spécial pour guinee7.com
00224 628 705 199