Le substitut du procureur près le tribunal de première instance de Labé était face à la presse, ce mardi 21 décembre 2021. Patrice Koma Koivogui a convié les hommes de médias en vue de rendre publiques les dispositions prises par le parquet face aux événements qui ont secoué la ville, ces derniers jours.
Comme nous vous l’annoncions dans une de nos précédentes dépêches, les cours avaient été arrêtés samedi dernier à cause des sextapes impliquant des élèves qui ont inondé la toile. 72 heures après, le parquet de Labé compte sévir face à ceux qui partagent ces vidéos. « Le procureur de la République près le TPI de Labé constate avec regret que depuis quelques jours, des individus mal intentionnés se livrent délibérément au partage via les réseaux sociaux notamment, Messenger et WhatsApp, des images dénudées qu’ils attribuent à tort ou à raison à certaines filles de la ville. Leurs agissements sont depuis, à la base de graves troubles à l’ordre public dans notre cité et ont amené les présumées filles nues à la désertion scolaire. Je tiens à rappeler que ces faits sont constitutifs du délit de violation de la vie privée par le moyen d’un système informatique prévus et punis par les articles 42, 43, 44 et 45 de la loi L2016/037/AN relative à la cyber sécurité et la protection des données à caractères personnels en Guinée. Au regard de la gravité des faits, j’ai donc instruis aux officiers de police judiciaire de rechercher, d’interpeller, d’interroger et de déférer à notre parquet, toute personne susceptible de détenir et de partager ces images et vidéos incriminées pour qu’elle soit jugée conformément à la loi. De même, conformément aux articles 282, 627 et 784 du code pénal, des poursuites pour des faits d’association de malfaiteurs, de participation délictueuse à un attroupement ainsi que de menaces, seront engagés contre tous ceux qui se livrent à des actes de vandalisme dans les écoles empêchant les élèves de suivre normalement les cours », a déclaré Patrice Koma Koivogui.
Le Procureur a également confié que grâce à la collaboration avec l’action sociale et l’OPROGEM, certaines personnes ont été identifiées formellement et une équipe s’est rendue dans leurs écoles pour discuter avec les responsables de ces écoles en vue de permettre à ces filles de continuer de suivre les cours.
Le Procureur insiste toutefois que ces filles sont des victimes au regard de la loi.
Sam Samoura pour Guinee7.com