Censure

Boxe. Une association accuse la fédération de détournement de projet

Les membres de l’association « Cercle d’Or » étaient face aux hommes de médias à la maison de la presse, ce mercredi. L’objectif était de faire une « mise au point et une dénonciation de malversation de la part de la Fédération guinéenne de Boxe (FEGUIBOXE) dans le cadre de l’organisation du gala de boxe du 26 décembre 2021 au Palais des sports».

Les membres de cette association dont la plupart vivent en Europe, parlent d’un détournement ou d’une tentative d’appropriation de leur projet par la FEGUIBOXE.

Parlant des coups bas que sa structure a reçus dans l’organisation de ce gala qui avait pour objectif, dit-il, de « nous faire connaître dans le but de créer des partenariats et de faciliter notre installation dans le pays », Ousmane Condé, président du Cercle d’Or, s’est tout d’abord dit être surpris par l’emplacement du siège de la FEGUIBOXE, qui est situé dans un camp militaire.

« Tout le monde sait qu’un camp militaire n’est pas ouvert à tout le monde. Donc on a eu beaucoup de mal à accéder à la fédération, on a dû passer par des connaissances qui nous ont introduits moyennant un montant de 5 millions FG. Et selon notre intermédiaire pour organiser un événement, l’autorisation coûte 5 millions FG », a-t-il indiqué.

Une fois en contact avec la FEGUIBOXE, Ousmane Condé a fait savoir que l’initiatrice de projet, son association, s’est retrouvée en qualité de collaborateur de seconde zone : « Mais on nous a toujours fait savoir que si on voulait que l’évènement prenne de l’ampleur qu’on souhaite, il fallait qu’on accepte cela. »

De son côté, Mme Oyane Stecy Grace, secrétaire et porte-parole de l’association « Cercle d’Or » a précisé que l’organisation de ce gala a été financée sur fonds propre de la structure, malgré les lettres d’invitation, de sponsoring et de partenariat déposées çà et là.

Selon elle, à la demande du ministère en charge des Sports, un comité d’organisation a été mis en place. Et ce comité a, dit-elle, structuré quand-même l’organisation, « ça passe de 7 arbitres à 10 filles d’accueil, la restauration totale du ring national à nos frais. Les matériels de boxeurs… on avait désormais une liste exorbitante. Nous sommes donc opposés à toutes ces dépenses supplémentaires qu’on nous imposait. Et en réponse on a eu ceci : « C’est comme ça que nous fonctionnons, nous avons de l’expérience, nous avons organisé une compétition de 16 pays… ».

Mme Oyane Stecy a également évoqué le cas concernant le lieu pour la tenue du Gala, qui au départ avec leur propre planning été prévu à l’hôtel Mellenium Suite (avec un public de 200 personnes maximum) avant de passer avec l’implication de la FEGUIBOXE au Sheraton et en fin au Palais des sports de Conakry à 10 jours de l’évènement. Un palais des sports qui, selon elle, a été remis en état une fois de plus au frais de l’occasion.

« C’est à la veille de l’évènement que nous avons vu des logos du sponsor officiel dont nous ignorons jusque-là l’existence… il a fallu que le colonel Moïse Keita ( président de la FEGUIBOXE) daigne se déplacer à 21h pour nous expliquer le pourquoi. Apparemment ce sponsor que nous ne connaissions pas, a financé beaucoup dans cette organisation. Nous avons appris ce jour que ce sponsor a rénové le ring, ce que nous avons fait bien avant. Nous avons financé la totalité de ce projet, alors que de l’autre côté nous avions des sponsors que nous ne connaissions même pas. Ils ont reçu le financement de toutes les choses, ils nous ont demandé de la part de ces sponsors ».

« Et pire, poursuit-elle, grande a été notre surprise quand un des proches de la fédération s’est excusé auprès de nous en disant que le colonel Moïse Keita a donné l’ordre d’ouvrir toutes les portes. Entrée libre, libre service c’est la maison qui paie… au départ la rentrée était fixée à 500 mille et par personne, mais personne ne nous avait informés de la gratuité. Après tout, les frais engendrés de notre part nous avons eu zéro… en gros, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait un événement dans notre événement ».

L’association Cercle d’Or a précisé qu’à part les petites dépenses, elle a financé 31 millions 963 mille FG dans ce projet dont l’objectif a été balayé d’un revers de la main par la Fédération guinéenne de Boxe.

Selon l’association, aucune procédure judiciaire n’est encore engagée contre qui que ce soit, mais cette option n’est pas exclue dans les prochains jours.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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