Censure

Justice. Le nouveau président de la Cour suprême Fodé Bangoura, installé dans ses fonctions

Le nouveau président de la Cour suprême de Guinée a été installé dans ses fonctions, ce vendredi 7 janvier 2022. La cérémonie de passation de service entre Fodé Bangoura, président entrant et Mamadou Syma Sylla, président sortant a eu lieu dans l’enceinte de ladite Cour à Camayenne dans la commune de Dixinn.

Dans son discours d’adieu, Mamadou Sylla alias Syma, a rappelé que le rôle de la Cour suprême : « est de contrôler la bonne application du droit par les juges du fond, c’est-à-dire de vérifier s’il y a eu violation de la loi et de la censurer. Ce rôle lui confère la mission de veiller au respect de la loi en cassant les décisions en dernier ressort qui la violent et de faire régner l’unité d’interprétation de la loi. Et cette difficile mission, l’exigence pour cette Cour suprême est d’unifier et d’harmoniser le droit dans sa conception et son application, de dire le droit, d’interpréter le fond par des décisions normatives et d’assurer l’unicité de la justice pour l’unicité de la jurisprudence. »

Ensuite il ajoute que, « l’ordonnance n°002 en date du 18 septembre 2021, la Cour suprême est investie des fonctions de la Cour constitutionnelle pendant la période de la transition. En conséquence, elle se prononce sur le caractère réglementaire des dispositions de forme législative, sur la constitutionnalité des lois organiques, sur la recevabilité des dispositions des lois et des amendements d’origine parlementaire, sur la constitutionnalité des engagements internationaux et plus généralement sur tous les conflits de compétence entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.  Elle reçoit les candidatures à la présidence de la République, arrête la liste des candidats et veille à la régularité de la campagne et du scrutin, statue sur les contestations et proclame les résultats ».

Pour sa part le nouveau président de la Cour suprême, Fodé Bangoura, a fait savoir que, « la réalisation de cette œuvre exaltante comportant l’émergence économique et sociale de notre pays, l’élimination de la pauvreté, des inégalités, la primauté du droit, exige que la Cour suprême tienne le fil à plomb et le niveau afin que la construction de l’édifice dont le plan est tracé à l’aide du compas et de l’équerre, tenue par le président de la Transition, soit droite et parfaite en tous ses angles ».

« Monsieur le Président Mamadou Sylla, vous avez fait allusion à des sentiers et projets de textes auxquels mes collaborateurs et moi , je vous en donne ma parole, nous allons nous atteler dans l’esprit de continuité d’Etat et de mutabilité selon l’évolution des lois de notre république démocratique laïque et unitaire. Une juridiction comme la Cour suprême a des traditions qu’elle doit perpétuer. Je m’y engage solennellement, avec la détermination de donner un véritable sens à l’idée chère à monsieur le président de la République que la justice demeure la boussole des mutations sociales et économiques dont la réussite de la transition doit être le but heureux », a ajouté le président de la plus haute institution judiciaire du pays.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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