Selon nos informations, « L’organisation régionale était réunie en sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, ce dimanche 9 janvier 2022 et a entériné les décisions prises par l’Union monétaire ouest-africaine, quelques heures plus tôt. Les pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé de geler les avoirs maliens au sein de la BCEAO, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’Organisation [CEDEAO] mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité. La Cédéao a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali ainsi que d’autres sanctions concernant l’aide financière ». Ces sanctions font suite au non-respect par la junte au pouvoir au Mali de l’échéance de février pour des élections ramenant les civils à la tête du pays.
Quid de la Guinée ? La CEDEAO ne s’est pas encore réunie pour étudier le « cas de la Guinée » dont le premier ministre avait promis la mise en place du CNT au plus tard le 31 décembre dernier. S’il est vrai qu’il est difficile d’imposer des sanctions économiques draconiennes à la Guinée compte tenu de la position stratégique qu’elle occupe par exemple dans la production de la bauxite, il faut cependant admettre que les sanctions contre le Mali constituent un signal fort envoyé à la junte de Conakry qui tergiverse encore quant à l’élaboration d’un chronogramme vers le retour à l’ordre constitutionnel.
Focus de guinee7.com