Censure

« Dans un pays quand on perd la mémoire, on perd la boussole » dixit Alhoussein Makanera Kaké

Le président du FND, Alhoussein Makanera Kaké, lors d’une rencontre qui s’est déroulée dans un complexe hôtelier de Conakry lundi dernier, entre le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé et les acteurs politique a fait son analyse sur le comportement à adopter par les acteurs politiques guinéens dans la gestion de la transition.

« Je voudrais rappeler aux Guinéens, que chez nous ont dit, quand vous voyez l’épouse de votre grand-père qui est vieille, vous pensez qu’il a gaspillé de l’argent. Parce que vous ne l’avez pas vu jeune. J’ai entendu beaucoup de personnes parler ici. Mais j’estime que la plupart de ces gens ne savent pas quelle était la situation politique de la Guinée en 1990. C’est pourquoi on pense que rien n’a été fait. Tout n’a pas été quand même parfait. Mais de 1992 à la date de la création des partis politiques et aujourd’hui, il y a eu un grand chemin. Ce que vous voyez là, la liberté d’expression, les élections libres et indépendantes n’ont pas été données sur un plateau d’argent. Vous savez, dans un pays quand on perd la mémoire, on perd la boussole, on ne peut pas se développer. Il ne faut pas dire que tout a été mauvais. Si tout a été mauvais. On ne serait pas là. Peut-être que ça n’a pas été parfait. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour que les autorités qui sont là, puissent faire ce que les autres n’ont pas pu faire ; et ceux qui viendront demain, feront ce qu’eux n’ont pas pu faire. Autant on va nous traiter aujourd’hui, autant ils seront traités demain. Parce que nous étions comme eux, ils seront comme nous. Donc je pense que quand la classe politique se retrouve, on doit se concentrer sur l’essentiel. Qu’est-ce qu’il faut pour qu’on puisse réussir la transition ? C’est tout le monde qui gagne. Le jour où on doit atteindre la perfection, on aura plus besoin de partis, on aura plus besoin de président, on aura plus de personnes, nous serons au paradis là-bas c’est parfait. Mais tant que nous serons là, ceux qui viendront, feront des actes positifs et feront des actes négatifs, c’est pourquoi d’autres reviendront à leurs places », a-t-il dit.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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