Poursuivi avec sa sœur, Fatoumata Binta Diallo alias Fatou Gnelloy pour « diffamations et injures publiques » à la requête des frères et sœurs de Cellou Diallo, -Mariama Diallo, Thierno Sadou Dalein Diallo, Yayè Laouratou Dalein Diallo, Fatoumata Binta Dalein Diallo-, Ousmane Gnelloy était seul face à la justice, mercredi, au tribunal de première instance de Kaloum.
Fatou Gnelloy, absente depuis le début de la procédure, n’était encore pas là.
Après avoir appelé Gnelloy à la barre, le juge lui a demandé est ce que tout ce qui a été dit vient de son compte ou pas ? Gnelloy a admis avoir insulté Cellou en personne pour répliquer aux militants qui selon lui « passent toute la journée à m’insulter ». Mais jamais ses parents biologiques. A cet effet, il a fait savoir aussi qu’il n’a nullement touché aux frères et sœurs du leader de l’UFDG, qui portent plainte contre lui.
Face aux différentes questions, Gnelloy a affirmé qu’: « à un certain moment, je me suis dit que si ses militants m’insultent, je vais répliquer sur leur leader. »
Il a aussi soutenu que les captures comportant des injures, apportées par la partie civile ne sont pas de lui. Pour sa défense, il a fait savoir, que si on tape Ousmane Gnelloy sur Facebook, on peut voir plus d’une centaine de comptes, qui ne sont pas de lui.
Pour répliquer, les avocats de la partie civile ont dit vouloir produit des éléments audios et vidéos pour prouver les faits d’injures et de diffamations.
A la suite de cela, exhibant l’article 258, les avocats de Gnelloy ont demandé une expertise des éléments imputés à leur client. Tout en disant que les frères et sœurs de Cellou Dalein n’ont aucune légitimité pour porter plainte.
À cette remarque, le juge a remis à la défense les feuilles portant des publications dont on donne la paternité à l’accusé. Gnelloy a fait le tri et a reconnu juste deux publications, comme étant les siennes.
Soumis à la question de l’avocat de la partie civile, Gnelloy a déclaré que Cellou ne l’a pas insulté directement. Mais qu’il a insulté Cellou comme réplique aux injures des militants de ce dernier. « Il ne m’a pas insulté directement. Mais il l’a fait indirectement. Il instruit ses militants de m’insulter. Je le sais. Parce qu’il le faisait avec moi », a-t-il indiqué.
Appelée à la barre, Fatou Gnelloy a brillé par son absence. Son avocat Me Bérété a indiqué qu’il ne va pas prendre le risque d’envoyer sa cliente à « l’abattoir », vu que cette dernière est recherchée par les services du Colonel Balla Samoura. Et qu’elle risque d’aller en prison.
Après cette intervention, les avocats de la partie civile ont demandé que face au « refus » de Fatou Gnelloy de se présenter, que le juge décerne un mandat d’arrêt ou d’amener contre elle. Décision à laquelle le ministère public a adhéré.
Apres avoir écouté les différentes parties, le juge a renvoyé l’affaire au lundi 14 février, pour la production, communication et projection des preuves et a décerné un mandat d’amener contre Fatou Gnelloy.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com