Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter, Mamadou Fadja Baldé, a livré ses sentiments suite à l’installation des membres du CNT dont il est membre.
Selon ce représentant de l’ANAD au sein du Conseil National de la Transition, « c’est un sentiment d’espoir qui m’anime aujourd’hui. Nous estimons que nous sommes des Guinéens et que pour une fois, les gens vont aller dans le sens de l’intérêt du peuple de Guinée. Pour le moment, il n’y a pas de préjugés, j’espère ! C’est le sentiment et la conviction qui m’animent. Le combat que j’ai toujours mené pour que ce peuple soit sur la voie de la démocratie sera de même pour tous les Guinéens. J’espère que nous aurons les mêmes points de vue pour sortir des textes qui vont résister au temps et à la tentation des humains ».
Après avoir rappelé que leur rôle en tant que membre du CNT sera d’être présent dans les commissions, faire des propositions, Fadja Baldé a fait savoir : « le CNT proposera des textes, mais ça sera validé par le référendum. Pour ce qui est de la Constitution on fera tout pour sortir des textes qui résisteront… Aujourd’hui, nous sommes gouvernés par le seul fait des armes ; ça veut dire que nous avons échoué. Il faut qu’on se relève et que les Guinéens prennent conscience qu’on n’a pas besoin d’être tous président ou ministres pour aider le pays à se développer. »
Parlant de la menace faite par son alliance (ANAD) de boycotter ce CNT, Mamadou Fadja Baldé a apprécié : « il n’a jamais été question de boycotter le CNT au sein de l’ANAD, il y a eu des discussions à l’interne. C’est vrai que dans une entité, il y a toujours des divergences de points de vue. Mais après les discussions, la majorité a trouvé qu’il était plus utile qu’on soit là. Parce que, tu ne peux pas être à l’extérieur et pouvoir contribuer, ce n’est pas le nombre. Même si en matière démocratique, le nombre compte, mais le plus important était qu’on soit là et qu’on dise demain ou après s’il y a eu des très bons textes, dire qu’on a contribué aussi. »
Pour tout dire : « la seule chose que je sais, c’est que je vais défendre la vérité, je ne vais pas accepter d’être inféodé par qui que ce soit. Je travaillerai sur la base de ma conscience et non les injonctions de quelqu’un. Je contribuerai sans parti pris. »
Mohamed Soumah pour Guinee7.com