Censure

Le Col. Doumbouya « n’a plus le contrôle sur la transition », estime Mohamed Cisse, leader de la NG

Invité de l’émission ‘‘Cartes sur Table » sur Ndimba radio (100.1), le président du parti Nouvelle Guinée (NG) s’est prononcé sur la gestion faite de la transition par le Colonel Mamadi Doumbouya et son entourage.

Selon Mohamed Cissé qui est également le porte-parole de la CORED, tout comme ses prédécesseurs (Lansana Conté et Alpha Condé), le président du CNRD est en train d’être trompé par son entourage.

« Aujourd’hui Doumbouya remplace quelqu’un qui avait bien compris que son prédécesseur a été trahi par son entourage, mais il est en train de faire les mêmes erreurs. On a l’impression que Doumbouya est en train de gérer la transition, ce qui est archi faux. Actuellement il est géré par un autre groupe et il n’a plus le contrôle sur la transition. C’est ce qui est inquiétant et je crois qu’il est temps que nous l’alertons pour ne pas qu’il se laisse aussi emporter par son entourage », a déclaré le leader de la NG.

« Tout ceux qui sont aujourd’hui autour de Doumbouya, poursuit-il, sont en train de lui faire comprendre qu’il a la légitimité et que le peuple est derrière lui, ce qui est archi faux. Si Doumbouya pense que les gens qui sont sortis le 5 septembre étaient sortis pour lui, c’est un mauvais calcul. Le 5 septembre les gens qui sont sortis étaient contents parce qu’on s’est débarrassé d’Alpha Condé ».

Plus loin, le porte-parole de la CORED a soutenu que parallèlement au jugement des crimes économiques, le président de la transition devrait également faire face aux crimes de sang commis sous les différents régimes qui se sont succédé.

« Aujourd’hui le Colonel Mamadi Doumbouya est en train de se battre beaucoup plus sur le plan économique, parce qu’il est en train de défier la communauté internationale et les portes de l’économie sont bloquées, mais en se faisant de l’argent s’il doit faire la justice tout en oubliant les victimes du 28 septembre par exemple, je crois qu’il passe à côté de la plaque. Il faut que nous donnions de l’importance à l’âme guinéenne qu’à l’économie », a-t-il fait entendre.

Parlant du fonctionnement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) qui a été mise en place en décembre dernier, M. Cissé a fait savoir que depuis sa création, cette Cour ne vient en action que quand les politiques haussent un peu le ton.

Pour lui,  « il ne faudrait vraiment pas que des dossiers des crimes économiques soient des outils de pression sur qui que ce soit. Il doit y avoir une indépendance entre les activités politiques de chaque leader et les activités menées par la CRIEF, parce que si nous lions les deux on n’aura pas confiance à la CRIEF ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.