Le corps sans vie d’Emmanuel Koivogui alias Zion a été découvert au quartier Matoto Kendenkaya, vendredi à Conakry.
Selon le témoignage d’Ousmane, l’un de ses « petits » du quartier, la victime souffrait. « Il était malade depuis longtemps. Hier, il est venu me voir, de faire tout possible pour joindre son frère. On a essayé et ça n’a pas marché. Je l’ai aussi appelé ce matin sans succès. C’est quand j’étais assis au café bar qu’on m’a dit que Zion est décédé ici. Moi aussi je suis venu et j’ai trouvé que c’était lui », a-t-il témoigné.
« Il est mon grand depuis longtemps. Même là où je travaille, c’est lui qui m’a aidé à y être. J’étais avec lui même hier et je lui ai remis de l’argent pour qu’il s’achète du riz. Il a insisté de tout faire pour appeler son frère. Mais j’appelle et ça ne passe pas. Il loge dans la rivière ici. Mais je ne suis jamais allé chez lui », a poursuivi le jeune homme.
Le Commissaire principal de police, Ndiaye Mohamed, responsable de la politique technique et scientifique a indiqué qu’une fois sur le terrain, « nous avons essayé d’inspecter les lieux pour trouver des traces et indices. Et malheureusement, on n’a pas trouvé un objet qui est en rapport avec ce cas de décès. Donc le médecin légiste a examiné en notre présence constante et a dit que le corps n’a subi aucun dommage corporel, et que c’est une mort naturelle ».
Et de poursuivre : « On s’est renseigné auprès des riverains, ils nous ont informés que le bonhomme, il bat le pavé ici. Il y a un maquis auprès de son lieu de décès. Donc, on commence à comprendre que c’est un marginal. Et vous savez que les marginaux ont un penchant pour leurs besoins. Ils désertent la famille pour venir mourir ailleurs de façon inattendue. C’est déplorable. Je présente mes condoléances à la famille biologique et que son âme repose en paix. On ne veut pas que ce genre de truc arrive. Mais on ne peut rien. C’est un fait de la société. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com